C’est la fin pour mine Jeffrey

Encore un dur coup pour l’industrie de l’exploitation de l’amiante; le gouvernement du Québec a confirmé hier au président de Mine Jeffrey, Bernard Coulombe, le retrait du prêt de 58 millions de dollars promis par l’ancien gouvernement pour la relance de la mine d’Asbestos.

Rappelons que, durant la dernière campagne électorale, Pauline Marois avait promis qu’un gouvernement péquiste prendrait tous les moyens nécessaires pour annuler le prêt consenti.

 

Selon M. Coulombe, cela signifie donc la fin du projet de relance de la mine Jeffrey. Dans les prochaines semaines, les ouvriers restants, une trentaine, s’affaireront à sortir les équipements qui se trouvent tant dans la mine à ciel ouvert que dans la mine souterraine. Cette opération est prévue afin de mettre le matériel en sécurité en vue de l’arrêt prochain des pompes.

 

La relance de la mine Jeffrey aurait créé près de 500 emplois et assuré la survie de la mine pour environ 25 ans. Au lendemain de cette annonce, le gouvernement Marois n’a pas encore fait allusion à quelque plan d’aide aux travailleurs touchés ou de diversification économique de cette région.

 

Notons que le député-ministre au fédéral, Christian Paradis, a récemment annoncé une enveloppe de 50 M$ devant servir à aider les communautés de l’amiante (régions d’Asbestos et de Thetford) à diversifier leur économie. M. Paradis avait indiqué du même coup que le Canada ne s’opposerait plus à ce que l’amiante chrysotile soit ajoutée à la liste des produits à bannir de la Convention internationale de Rotterdam.

 

Pour l’instant, faute d’avoir pu parler à un représentant de la mine Lac d’Amiante, nous ignorons si cette annonce concernant mine Jeffrey aura une incidence sur la poursuite ou non du plan de relance de la mine de St-Joseph-de-Coleraine.