CIF Métal investit pour améliorer son efficacité

L’entreprise CIF Métal de Thetford Mines, qui se spécialise dans la fabrication de pièces en aluminium de grande et moyenne taille, investit plusieurs millions de dollars afin d’optimiser ses installations en vue d’obtenir d’importants gains en efficacité.

Un premier projet chiffré à 6,5 millions $ a été amorcé en 2020 pour agrandir l’usine numéro 1. Celui-ci devait répondre à une croissance anticipée auprès de son client Amazon pour qui elle fabrique des pièces de robot, mais le contexte économique mondial est venu changer la donne.

« Nous avions auparavant huit fours pour des produits en aluminium. Dans le cadre de ce projet, nous en avons ajouté trois dans la nouvelle partie de l’usine. À la suite de la diminution des commandes provenant de ce client, nous avons parcouru les États-Unis et nous sommes parvenus à signer plusieurs nouveaux contrats, notamment dans le domaine de l’automobile ou à proximité, ainsi que dans différentes sphères d’activité », a mentionné au Courrier Frontenac le président-directeur général (PDG), Jean-Stéphane Bourque.

Afin de pouvoir remplir ces contrats de manière plus efficace, des changements ont été apportés à l’interne. De plus, un investissement additionnel de près de 5 millions $ permettra d’agrandir de 13 200 pieds carrés l’usine numéro 2 qui se trouve tout juste à côté du premier bâtiment. Ainsi, les différents départements et les équipements se retrouveront aux bons endroits.

« Beaucoup de sections étaient dédoublées et des machines éparpillées un peu partout. Dorénavant, nous aurons dans l’usine numéro 1 la fonderie, le montage des moules et la maintenance, tandis que nous retrouverons dans l’autre bâtisse l’usinage et la finition. L’an prochain, pratiquement 75 % de nos employés seront affectés à l’usine numéro 2 », a-t-il ajouté.

De plus, l’aspect environnemental figure dans les plans de l’entreprise qui a choisi de retirer de son usine numéro 2 la technologie au propane pour n’utiliser que l’électricité. Les travaux d’agrandissement devraient se mettre en branle au mois de mai ou en juin.

Le président-directeur général de CIF Métal, Jean-Stéphane Bourque (Courrier Frontenac – Jean-Hugo Savard)

CULTURE D’ENTREPRISE

D’après M. Bourque, le gros de l’effort lors de son entrée en poste en janvier dernier a été d’apporter des changements au niveau de la culture de l’entreprise qui était complètement différente de celle d’aujourd’hui. « J’ai commencé par créer un comité exécutif et un de direction afin d’avoir une équipe complète, de plus en plus autonome, et capable de gérer nos 200 employés. Une directrice stratégique s’est aussi ajoutée à l’équipe pour nous conformer aux exigences de nos clients, dont ceux dans le domaine de l’automobile, et aller chercher le maximum d’efficacité puisque nous faisons des produits de niche pour ce secteur. »

Il estime également important que les gens en place soient en mesure d’attirer de futurs clients de plus en plus exigeants. Son objectif est de parvenir à imposer davantage CIF Métal sur le marché nord-américain. « Avec tous les contrats que nous allons chercher, dépendamment de la rapidité à laquelle nous sommes capables de les mettre en place, le but est de doubler nos ventes dans un horizon de cinq ans. Nous avons les équipements et la main-d’œuvre pour aller plus loin. »

Il peut d’ailleurs compter sur la présence de nombreux travailleurs étrangers. « Heureusement que nous les avons. Ils sont très efficaces et de très bonnes personnes. Nous avons des employés provenant des Philippines et de la Colombie qui ne parlent pas tous français et que nous ne voudrions pas changer pour tout l’or du monde. »

M. Bourque espère que le Québec ne se privera pas de ces travailleurs qui ne parlent pas notre langue. « Nous serions vraiment déçus. C’est une richesse que nous avons. Ce sont des personnes extraordinaires. Nous sommes privilégiés d’avoir ces gens qui s’intègrent facilement, qui sont respectueux, travaillants et gentils. Ils sont tout ce que nous pouvons souhaiter », a-t-il conclu.