Lutte contre les cyanobactéries : des associations s’unissent

Treize associations de lacs s’unissent pour lutter contre les cyanobactéries et les plantes envahissantes dans les cours d’eau et lacs des municipalités des MRC du Granit, des Appalaches et de Beauce-Sartigan.

Elles demandent aux trois MRC d’interdire l’utilisation d’engrais et de pesticides et de produits domestiques phosphatés sur le territoire de leurs municipalités dans la zone urbanisée et non sur le territoire agricole, qui lui est régi par d’autres règles.

Les 13 associations de même que leur représentant sont:

Association de la protection du lac Mégantic et de son bassin versant (APLM) par Robert Mercier

Association des riverains du petit lac Lambton (ARPPL) par Pierre Latulippe

Association pour la protection environnement du lac du Huit (APEL du Huit) par François Côté

Association riveraine du lac Rond-Peach par Martin Gallant

Association des propriétaires du lac à la Truite par Lucie Tardif

Association des riverains du lac Bécancour par Daniel Vachon

Association des riverains du lac Jolicoeur par France Lachance

Association pour la protection du lac Elgin par Karine Fleury

Association du lac Caribou par Serge Litowski

Association de protection du lac à la Truite d’Irlande par Réjean Vézina

Association de protection du lac Drolet (APDLD) par Marie Forcier

Association de protection du Grand lac Saint-François (APPGLSF) par Michel Fournier

Selon les associations, il est impératif de réduire les apports de phosphore dans les lacs et les cours d’eau. Ils sont considérés comme un important responsable de la prolifération des cyanobactéries, d’algues et de plantes aquatiques envahissantes (comme le myriophylle à épis) et ils contribuent à l’eutrophisation des lacs (processus par lequel un milieu aquatique s’enrichit graduellement en éléments nutritifs, principalement en phosphore).

Leur porte-parole, Michel Fournier, président de l’Association pour la protection du Grand lac Saint-François (APPGLSF), pense que ce projet fera l’unanimité autour des tables municipales. Actuellement, l’interdiction des engrais et pesticides se fait déjà dans certaines municipalités du Québec et dans quelques municipalités des MRC susmentionnées. Cette interdiction est un actif environnemental pour celles-ci et il faut l’étendre à tout leur territoire selon les associations. « Nous croyons qu’il est maintenant temps de donner une meilleure dynamique environnementale à nos lacs et à nos cours d’eau », fait remarquer M. Fournier.

Par exemple, la ville de Thetford Mines déplore dans son « Plan vert municipal » une « utilisation excessive de pesticides et d’engrais » et propose de « réglementer l’utilisation d’engrais et de pesticides plus particulièrement à proximité des lacs et des cours d’eau ». Ce n’est pas tout d’interdire, selon M. Fournier, il faudra proposer un entretien de pelouse où l’on favorise d’autres plantes et fleurs qui cohabiteront avec les graminées. Toujours selon leur représentant, les entreprises horticoles collaboreront et y trouveront leur compte. Enfin, et cela n’est pas sans intérêt, insiste M. Fournier, puisque cette politique environnementale se fera à coût nul pour la population au sens où il s’agit d’un règlement municipal qui implique, surtout et d’abord, la volonté politique de protéger les lacs et cours d’eau. La population peut consulter le dossier argumentaire de lutte contre les cyanobactéries sur le site internet de l’APPGLSF.