Un automne mouvementé dans les écoles de la région

Les derniers mois ont été très mouvementés pour le personnel et les élèves du Centre de services scolaire (CSS) des Appalaches, alors que 46 groupes et classes répartis dans différentes écoles du territoire ont dû être mis en isolement en raison de cas positifs à la COVID-19.

Rappelons que la rentrée avait d’abord été retardée après des précisions sur les bulles-classes venues du ministère et des ajustements qui devaient être apportés. La première fermeture de groupe s’est par la suite produite vers le 10 septembre et depuis, il n’y a eu que quatre ou cinq jours au début de décembre où il n’y avait aucune classe en isolement. Lors du retour en classe au printemps, la région avait été épargnée, mais cet automne, ce fut une autre histoire.

« Pour le personnel, cela a été une période d’adaptation très intense. Nous avons beaucoup progressé au niveau de l’enseignement avec les technologies et en ligne. C’est remarquable à quel point tous se sont ajustés aux nouvelles exigences qui arrivaient selon les données de la santé publique et la situation dans notre région », a soutenu le directeur général du CSS des Appalaches, Jean Roberge.

Le volet approvisionnement du matériel informatique s’est bien déroulé selon lui et l’organisation a été en mesure de répondre aux besoins des élèves. « Nous avions une communication étroite avec les directions des établissements qui elles, travaillaient ensuite avec les équipes-école et les enseignants afin d’informer les parents et pour s’assurer que la distribution du matériel se faisait rapidement. Les services éducatifs étaient aussi là pour accompagner les enseignants. »

Le DG du CSS des Appalaches tenait également à souligner la résilience des élèves au cours des derniers mois. « C’est certain que cela a été un gros défi pour eux de développer de nouvelles façons d’apprendre et d’être évalués, ainsi que d’adopter toutes les mesures qui étaient appliquées dans nos établissements et à l’extérieur, notamment pour ceux du secondaire. Ils ont été privés de beaucoup de choses, de ce qui les passionne, de leur art, de leur sport. La polyvalente est un lieu d’apprentissage, mais aussi de socialisation et ce fut difficile pour tous », a affirmé M. Roberge.

Ce dernier considère que son organisation était prête à faire face à la tempête même si beaucoup d’ajustement ont dû être apportés en cours de route. Il était toutefois difficile de s’attendre à cela, a-t-il fait remarquer. « Nous avions vécu la première vague, mais ça se passait davantage dans la grande région de Montréal. La deuxième nous a cependant frappés ici. Jamais je n’aurais cru que ça allait être aussi intense au sein de nos écoles. Nous avons beaucoup travaillé pour nous préparer à tout et à établir des protocoles d’urgence. Nous étions aussi en apprentissage de fermeture en fermeture puisque de nouvelles exigences arrivaient et il y avait des choses auxquelles nous n’avions pas pensé. Je ne peux pas dire que nous étions parfaitement prêts, mais nous avons respecté les délais et ça s’est très bien passé. On nous demandait d’offrir un enseignement en ligne au plus tard 24 heures après une fermeture et dès les deux premières, nous avons réussi. Quand on prend le temps d’analyser tout ça, c’est impressionnant la quantité de travail qui a été accomplie. »

Le prolongement de la pause des Fêtes amène aussi d’autres ajustements pour les écoles, mais encore une fois, tous devront s’adapter. « Nous allons ouvrir des services de garde et fournir du travail à nos élèves pour qu’ils soient en mesure de poursuivre leur enseignement à la maison », a indiqué M. Roberge.

Le volet apprentissage est d’ailleurs celui qui le préoccupe le plus depuis le début de l’année scolaire. Le bulletin prévu en janvier permettra de faire un premier constat sur la réussite des élèves jusqu’ici. « C’est notre plus grand défi et un enjeu très important pour moi. »