Un taux de diplomation et de qualification positif malgré la pandémie

Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire qui se déroulent cette semaine, PRÉCA, Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière Appalaches, a publié un portrait de la situation mettant de l’avant de bonnes nouvelles, mais aussi des éléments à surveiller.

Dans ce rapport, on apprend que le taux de diplomation et de qualification après sept ans au secondaire pour la cohorte de 2013 est de 81 % en Chaudière-Appalaches, comparativement à 79,7 % dans l’ensemble du Québec. De plus, le taux annuel de sorties sans diplôme ni qualification en 2018-2019 est plus faible sur le territoire, soit de 11,1% contre 14,2 % au Québec. 

Même si la situation s’améliore globalement dans la région, les garçons sont deux fois plus à risque de décrocher que les filles (28,6 % contre 14,9 %). Un des points à surveiller est le travail pendant l’année scolaire. En Chaudière-Appalaches, 70,9 % des jeunes occupent un emploi pendant cette période comparativement à 52,6 % dans l’ensemble du Québec. Ce travail peut aboutir à de la fatigue et de la démotivation. 

Les conditions sociales et éducatives imposées depuis près de deux ans par la pandémie sont d’ailleurs peu propices à la persévérance scolaire et pourraient exacerber certains enjeux, comme le décrochage. De plus, les familles sont largement exposées aux commentaires négatifs qui circulent sur l’école ou l’éducation, ce qui pourrait avoir un impact considérable sur leur sentiment de confiance envers le milieu scolaire. 

MRC DES APPALACHES

Au Centre de services scolaire des Appalaches (CSSA), le taux de diplomation et de qualification est à près de 75 % et celui-ci devrait augmenter au cours des prochaines années. 

« Nous mettons beaucoup d’actions en place au primaire et au secondaire pour favoriser la persévérance scolaire. Nous voyons une tendance au niveau du taux de réussite en français, en mathématiques et en sciences. À l’instar de plusieurs régions, nos garçons obtiennent un diplôme environ 10 % de moins que les filles. Ils sont à 70 %, comparativement à 80 % en moyenne », a mentionné le directeur général Jean Roberge.

Selon lui, la concentration DEP-DES (aussi appelée la concomitance) contribue à garder les jeunes à l’école plus longtemps. « Par exemple, l’élève en 4e secondaire termine ses matières de base tout en commençant sa formation professionnelle. Nous avons près de 40 élèves inscrits dans ce programme. Pour nous, c’est une façon de parvenir à les diplômer et de leur permettre d’avoir une carrière et une profession qui vont les aider à avoir une meilleure vie. »

Les autres concentrations offertes dans les trois écoles secondaires jouent également un rôle important afin de les rendre plus attrayantes. Les élèves de la Polyvalente de Black Lake ont accès à des programmes d’anglais, de iPad et de soccer, tandis que l’on retrouve à la Polyvalente de Thetford le programme d’éducation internationale (PEI), des concentrations sportives et bientôt du hockey de niveau compétitif. 

Pour sa part, la Polyvalente de Disraeli se distingue avec ses concentrations de plein air, de hockey, des arts du cirque et de théâtre. « Beaucoup d’efforts ont été faits et la diplomation a augmenté de façon considérable au cours des dernières années », a dit M. Roberge. 

Ce dernier souligne également un bon taux de diplomation à l’éducation des adultes ainsi qu’au CFP Le Tremplin. « Nous avons ajouté de nouvelles formations professionnelles et le nombre d’élèves a bondi dans les dernières années. Bien entendu, la pandémie a eu un impact parce qu’au printemps 2020 il y a des élèves qui ont été obligés de retourner à la maison. Lorsqu’il est question de formations plus techniques en atelier, c’est difficile. Le ministère de l’Éducation a toutefois offert de la souplesse et nous nous sommes ajustés. »

En ce qui concerne la clientèle du secondaire, Jean Roberge estime que les effets de la pandémie vont prendre un peu plus de temps à se faire ressentir. « Nous avons quand même de bons résultats en 2019-2020 et 2020-2021 en lecture, en écriture et en mathématiques. Ça fait deux ans que les méthodes d’enseignement sont différentes. Nous mettons beaucoup de choses en place pour paliers les inconvénients. Nous allons voir l’impact de tout cela au cours des prochaines années », a-t-il conclu.