Une rentrée marquée par une hausse de la clientèle et un manque de personnel 

ÉDUCATION.  Le Centre de services scolaire (CSS) des Appalaches prévoit accueillir à l’occasion de la rentrée 2022 un total de 5114 élèves dans ses établissements préscolaires, primaires et secondaires, soit une augmentation de 152 par rapport à l’an dernier.

Environ 175 enfants feront leurs débuts à l’école en maternelle 4 ans, soit une hausse de 22, tandis que 377 sont attendus en maternelle 5 ans, ce qui représente une légère baisse de 20. Au primaire, 2559 élèves sont inscrits comparativement à 2496 en 2021. Au secondaire, une augmentation notable de 87 élèves porte le nombre total à 2003.

Les inscriptions sont également en hausse à la formation générale des adultes et à la formation professionnelle. D’ailleurs, le CFP Le Tremplin accueille pour la rentrée automnale quelque 27 étudiants étrangers.

« Ce sont des chiffres très intéressants. La maternelle 4 ans prend de plus en plus de place. Nous travaillons avec des élèves plus jeunes sur la conscience phonologique qui se veut un précurseur au niveau de la parole et de l’écriture. Cela va paraître à long terme. Quant au secondaire, cela faisait une quinzaine d’années que nous n’avions pas dépassé la barre des 2000 élèves. Ils étaient 1914 l’an dernier et 1825 en 2020. Les écoles où il y a la plus grande augmentation sont les polyvalentes de Disraeli et de Thetford », a mentionné au Courrier Frontenac le directeur général du CSS des Appalaches, Jean Roberge.

Il entrevoit déjà une nouvelle hausse de la clientèle l’an prochain. « Il devrait y avoir une autre augmentation de près de 100 élèves au secondaire. Cela s’explique par le taux de natalité qui a bondi dans la région il y a une dizaine d’années. Il y a eu des pointes à 450 naissances annuellement, alors qu’avant cela se situait en moyenne entre 300 et 330. C’est ce qui aide à accroître le nombre d’élèves dans nos établissements. »

Taux de diplomation et de qualifications

Les dernières données disponibles, datant de 2019-2020, indiquent un taux de sortie sans diplôme ni qualifications de 12,7 % au CSS des Appalaches, tandis que la moyenne provinciale est de 13,5 %. « Nous sommes à 19,5 % chez les garçons et à 6,5 % chez les filles. Cet enjeu entourant les garçons est présent depuis plusieurs années. Nous devons continuer de travailler avec eux et trouver des solutions pour améliorer la situation. C’est un défi important », a soutenu M. Roberge.

En ce qui a trait au décrochage scolaire, il indique que son organisation n’a pas trop senti les effets de la pandémie jusqu’à maintenant. « Nous allons le voir en début d’année si des élèves décident de ne pas revenir. La COVID-19 a eu un impact sur les résultats, mais entourant le départ des élèves, nous ne le voyons pas nécessairement. Nous les gardons avec nous un peu plus longtemps puisque nous avons des programmes intéressants qui se font en concomitance. Des élèves en 4e secondaire peuvent terminer leurs cours tout en suivant en même temps une formation professionnelle. Nous avons deux groupes en menuiserie-charpenterie à la Polyvalente de Disraeli. Nous offrons le même type de cours au CFP Le Tremplin dans plusieurs programmes. Cela contribue à éviter le décrochage scolaire. »

Pénurie de main-d’oeuvre

Le CSS des Appalaches ne fait pas exception d’autres organisations qui peinent à recruter du personnel. En date du mardi 23 août, 56 postes étaient toujours à combler alors que les élèves reviendront à l’école à compter du 31 août. Il manquait sept enseignants au primaire et onze au secondaire. « Il peut s’agir de postes à 100 % de tâches comme à 15 %. C’est plus difficile en mathématiques, en français et en anglais », a expliqué Jean Roberge.

Cinq postes étaient toujours à pourvoir en éducation spécialisée et 13 dans les services de garde. Le centre de services scolaire était également à la recherche de 20 surveillants d’élèves. « La situation est un peu plus négative que l’an dernier. Il y a la pénurie de main-d’œuvre. Nous avons plus de classes de maternelle 4 ans. Des établissements ont aussi décidé d’investir en éducation spécialisée. Quant aux services de garde, le besoin est présent. Concernant les surveillants d’élèves, c’est un enjeu qui revient chaque année puisque ce sont des postes qui offrent moins d’heures », a souligné M. Roberge.

Le CSS des Appalaches tente de pallier ce problème en faisant de la publicité et en implantant une nouvelle approche au sein du département des ressources humaines. « Nous regardons aussi à élargir des postes pour aller chercher des professionnels qui ne sont peut-être pas nécessairement en psychoéducation, à titre d’exemple, mais plutôt en travail social et qui vont bien intervenir auprès de nos élèves. Nous devons les accompagner et leur donner des formations à juste titre », a indiqué M. Roberge.

Transport scolaire

Alors que le conflit avec certains transporteurs perdure au Québec, le directeur général du CSS des Appalaches confirme qu’aucun impact n’est à prévoir dans la région. « C’est réglé et approuvé par notre conseil d’administration depuis le 16 août dernier. C’est un gros soulagement. Si je regarde tout ce qui se passe à l’extérieur, c’est vraiment problématique. La négociation s’est très bien passée. Nos élèves auront du transport au début de l’année », a exprimé Jean Roberge.

Travaux de rénovation

Le CSS des Appalaches a profité de la période estivale pour procéder à la réfection et à l’amélioration de plusieurs écoles. Malgré une quantité importante de travaux, la rareté de la main-d’œuvre et certaines difficultés d’approvisionnement, ils se sont bien déroulés et se poursuivent dans certains cas.

Plusieurs de ces travaux seront complétés pour la rentrée des classes, soit les travaux d’infrastructures de la Polyvalente de Disraeli et de l’école Dominique-Savio à Stratford, la réfection des murs extérieurs de l’école Notre-Dame à Saint-Ferdinand, la réfection des salles de bain de l’école Saint-Louis dans le secteur Black Lake, le réaménagement du département de véhicules légers au CFP Le Tremplin, le remplacement des fenêtres et la réfection des murs extérieurs à l’école Saint-Noël à Thetford et le remplacement du système de chauffage de l’école de l’Arc-en-ciel à Thetford.

À la suite de retards d’approvisionnement, la réfection des salles de bain de l’école Sainte-Luce à Disraeli et le remplacement du système de chauffage d’une partie du centre administratif seront complétés en septembre. Dû à la présence de roc, les travaux pour l’ajout d’un terrain synthétique à la Polyvalente de Black Lake se poursuivront également au cours des prochaines semaines.

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