Élections fédérales 2015 : Une très décevante troisième position pour Jean-François Delisle

THETFORD. Le candidat du Parti néo-démocrate dans Mégantic-L’Érable, Jean-François Delisle, s’est dit très déçu de la performance de son parti et de sa troisième position dans le comté.

«Il y avait un vent de changement et nous voulions incarner ce vent de changement. C’était notre objectif, mais on constate que les gens ont décidé de choisir une autre option, très majoritairement même», d’expliquer M. Delisle.

Ce dernier croit que c’est la longueur de cette campagne qui a principalement nui à son parti. «Comme les conservateurs ne croyaient pas aux chances libérales, ils ont déclenché les élections au moment où nous étions à notre plus haut sommet en espérant nous discréditer pour faire des gains.»

«Je ne considère pas que le changement des conservateurs vers les libéraux est un vrai changement. C’est plutôt un retour en arrière, car c’est le retour du parti de Jean Chrétien et de Paul Martin qui est allé chercher de l’argent dans la caisse d’assurance-emploi. C’est le parti du scandale des commandites. Je trouve décevant que les gens n’aient pas donné la chance à un parti comme le NPD de faire ses preuves pendant quatre ans», a-t-il poursuivi.

M. Delisle souligne que sa 3e position est également décevante dans le comté. «Je pensais que les conservateurs non convaincus se rallieraient à notre cause et je pensais aussi aller chercher la base du Bloc québécois qui est pourtant allé chercher 10 % de l’électorat sans faire de campagne dans le comté.»

Pas facile la politique

M. Delisle retient finalement de toute cette expérience que la politique, ce n’est pas facile. «Tu as beau travailler fort, mais tu restes tributaire de la campagne nationale et des sondages qui ont leur influence sur le vote des gens. En politique municipale, c’est différent, tu vends tes propres idées.»

Il conclut en affirmant avoir apprécié faire le tour du comté et rencontrer les gens. Il entend maintenant retourner à son boulot d’enseignant et suivre ce qui va se passer dans les années à venir. «Oui, nous avions besoin de changer ce gouvernement qui a été tellement mauvais et les gens ont voté vers le parti qui avait le plus de chances de le battre, sauf qu’ils n’ont finalement pas voté pour le parti qui représentait vraiment un changement.»