Inondations du 3 août 1957 : une plaque commémorative est dévoilée

Le dévoilement d’une plaque a eu lieu au centre communautaire Adrien-Dumas de Saint-Jean-de-Brébeuf, le dimanche 7 août, afin de commémorer le décès d’une mère de famille et de ses trois enfants lors de l’inondation majeure ayant eu lieu le 3 août 1957.

John Larochelle, un mineur de Thetford Mines, avait tenté d’aller chercher du secours, mais il a vu son épouse Murielle Bourgon, âgée de 27 ans, et ses enfants, Jimmy, 10 ans, Danny, 9 ans, et Linda, 7 ans, perdre la vie lorsque leur voiture a été emportée par l’eau qui s’est rapidement accumulée dans le secteur du ruisseau Bullard à Saint-Jean-de-Brébeuf.

Cet événement a profondément marqué la population de la région. Âgée de onze ans à l’époque, Sylvie Dacres-Champagne souhaitait faire quelque chose afin que le souvenir de ceux ayant perdu la vie lors de cet événement ne soit pas oublié. « Ça fait 65 ans cette année et je me disais que ça vaudrait la peine de le commémorer. J’avais participé aux recherches avec mon père et ça m’avait beaucoup marquée. Il y a déjà eu des croix de placées en leur mémoire, mais avec les années elles étaient parties. Je suis membre de la Megantic County Historical Society qui a accepté de m’appuyer dans ce projet. »

La plaque qui a été dévoilée sera installée prochainement au cimetière Bullard.

UN ORAGE D’UNE VIOLENCE INOUÏE

L’orage du 3 août 1957 avait touché les régions de Thetford Mines et de Plessisville. Les rivières Bécancour et Perry étaient aussi sorties de leur lit. Jean-Marc Dostie, qui habitait près du ruisseau Bullard, est venu raconter ses souvenirs du terrible orage qui avait éclaté en après-midi : pluie torrentielle, vents violents, grêle en abondance, bâtiments et pont détruits, arbres arrachés et routes brisées. « C’était vraiment effrayant », a-t-il dit.

Sylvie Dacres-Champagne habitait dans le secteur du petit Kinnear. Son grand-père, qui avait un moulin à scie, avait tout perdu alors que toutes ses installations avaient été emportées ou détruites par l’eau.

DEVOIR DE MÉMOIRE

Pour le maire de Saint-Jean-de-Brébeuf, Richard Labbé, il était important pour la municipalité de participer étant donné son devoir de mémoire. « Ce n’est pas un événement heureux, mais il a profondément marqué la population pendant de nombreuses années. Mme Dacres a beaucoup travaillé pour mettre ça en branle et nous voulions l’épauler. »

Le lit du ruisseau Bullard avait été corrigé et ses berges surélevées quelques années après les événements afin qu’un tel drame ne se reproduise plus. « Aujourd’hui, cela occasionne d’autres problèmes, notamment l’érosion des berges, a expliqué M. Labbé. Des études sont en cours afin de voir quelle serait la meilleure façon d’améliorer la situation. Dans le temps, ils avaient fait pour le mieux. La route 267 avait aussi été remontée plus haut puisqu’à l’époque, elle suivait le ruisseau. »