Investissement de 1,5 million $ pour la Maison funéraire de l’Amiante

La Maison funéraire de l’Amiante procède depuis quelques semaines à d’importants travaux d’agrandissement de 6000 pieds carrés afin de mieux répondre aux besoins des familles. Le coût global du projet se chiffre à 1,5 million $.

«Nous agrandissons de presque du double. La première phase prévoit entre autres l’aménagement d’une chapelle, d’une salle d’exposition et de toilettes. Les travaux devraient être terminés pour le 21 décembre», a mentionné la directrice générale Manon Laplante au Courrier Frontenac.

Après les Fêtes, une deuxième phase se mettra en branle. Celle-ci vise la rénovation complète de la partie déjà existante. «Il y aura de nouveaux bureaux et la salle de rencontre pour les familles sera réaménagée. Le columbarium sera également relocalisé en avant du bâtiment et accessible en tout temps. Les gens pourront venir se recueillir même si les bureaux sont fermés», a-t-elle ajouté.

Ces travaux devraient être complétés vers la fin du mois de mars. Aucune fermeture n’est à prévoir tout au long du chantier.

Pour le président du conseil d’administration de la Maison funéraire de l’Amiante, Jean-Luc Bouffard, ce projet était devenu nécessaire. «C’est à la demande des clients parce qu’ils veulent effectivement rendre visite au défunt, se recueillir et ensuite se réunir en famille. C’est un besoin qui s’est fait sentir, alors c’est pour cela que nous faisons ces investissements.»

Actuellement, la maison funéraire ne peut utiliser qu’une seule salle pour exposer les cercueils en raison du manque d’espace. «Quand nous accueillons plus de 50 personnes dans notre salle de réception, nous devons ouvrir notre mur-rideau pour installer des tables dans le petit salon. Dorénavant, nous aurons deux endroits distincts. Quant à la chapelle, nous n’avions plus le choix de la faire parce que la quatrième église vient d’être vendue. Il va en rester seulement une», a renchéri Manon Laplante.

Le projet de construction prévoit aussi de nouvelles places de stationnement sur le terrain voisin, acquis en 2013, en prévision de ce vaste chantier. À ce sujet, Mme Laplante déplore les règles en vigueur entourant le désamiantage du site.

«Ç’a été une réelle surprise. Cela nous a coûté 140 000 $ de plus uniquement pour désamianter le terrain. Chaque fois qu’ils creusaient, ils devaient enlever le sable de mine pour aller le porter ailleurs et ensuite nettoyer les équipements. Il y avait aussi des douches pour les employés. Tout devait être barricadé et les gars devaient utiliser des masques. C’est un montant que nous aurions pu mettre ailleurs. C’est aberrant!»

M. Bouffard abondait dans le même sens. «Je suis né ici et je trouve cela vraiment stupide. C’est exagéré, surtout dans une ville minière. Il y a des maisons qui sont isolées et recouvertes d’amiante», a-t-il conclu.