La coopération internationale pour aider la persévérance scolaire

THETFORD. Le Centre d’éducation des adultes l’Escale et son point de service Marius-Ouellet à Disraeli a trouvé un nouveau moyen afin d’encourager la persévérance scolaire chez ses élèves pour qui le décrochage n’est jamais bien loin.

Le projet? Un voyage de coopération internationale de trois semaines à Antigua au Guatemala afin d’aller y travailler auprès d’enfants et d’aider à la construction d’infrastructures. Ce sont onze élèves âgés entre de 18 à 35 ans qui ont été sélectionnés pour cette expérience de vie. Le Carrefour jeunesse-emploi de Frontenac (CJEF) est impliqué dans le projet en tant que collaborateur et l’agente de projets à l’étranger, Annie Lessard, ainsi que l’enseignante Linda Roberge, accompagneront les élèves qui partiront le 2 mai 2015.

«J’ai adhéré à ce projet pour relever un défi, mais aussi parce que nos élèves ont besoin d’être dans l’action pour développer des compétences professionnelles, personnelles, sociales et académiques. Nous voulions les aider à être plus motivés», a mentionné Mme Roberge.

De son côté, le directeur Marc Dunn a précisé que le projet était déjà bien avancé quand il est entré en poste au début de l’année scolaire, l’ancienne directrice de l’Escale Hélène Dessureault ayant grandement contribué à sa mise sur pied. Il a toutefois souligné à quel point cette activité était importante pour les participants et surtout pour la persévérance scolaire.

Une expérience unique

Les onze participants voient le séjour au Guatemala comme une expérience dont ils se souviendront toute leur vie en plus d’une façon d’améliorer leur assiduité en classe. C’est d’ailleurs le cas de Maude Robert, élève à l’Escale.

«Je participe au projet parce que j’aime beaucoup aider les gens et j’ai toujours voulu voir le monde. C’est une belle expérience de vie qui nous est offerte. Ce projet va m’apporter plus de confiance en moi, car je suis une personne qui fait beaucoup d’angoisse. Cela va aussi permettre l’augmentation de ma motivation scolaire. Depuis que je suis dans ce projet, je manque rarement l’école et j’ai vraiment envie de terminer mes études.»

Quant à Guylain Gardner, élève au point de service Marius-Ouellet, le programme le pousse aussi à être plus sérieux avec ses études. «Quand j’ai entendu parler du projet, ça m’a intéressé tout de suite. Je suis plus concentré à l’école depuis et je crois que ça va aller en s’améliorant. Je suis plus ponctuel et j’ai plus de concentration en classe.»

41 semaines de travail

Le Projet Antigua n’est pas seulement un voyage humanitaire de trois semaines au Guatemala. Depuis qu’ils ont été choisis, les élèves préparent activement leur voyage. La première phase consiste à 31 semaines intensives où le groupe s’implique à la fois dans son cheminement académique habituel et dans la préparation à l’initiation à la coopération internationale, en plus de suivre des cours d’espagnol et d’améliorer sa condition physique. La seconde phase représente le voyage au Guatemala et enfin, la dernière phase conclut le projet avec un suivi jumelant activités et ateliers selon le besoin personnel des participants, en plus de leurs cours académiques.

L’école souhaite que le projet revienne dans les prochaines années, mais la possibilité est plutôt incertaine en raison du financement en éducation qui est de plus en plus difficile. D’ailleurs, le financement de ce projet est assuré majoritairement par Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches (PRÉCA). Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOQIJ) assume aussi 65 % du coût du transport international des élèves. Finalement, les participants tiennent tout au cours de leur préparation des activités de financement pour couvrir les frais non-subventionnés et le matériel de travail au Guatemala.

Pour plus de renseignements et pour savoir comment les joindre afin de les aider dans la recherche de financement, visiter le www.centrelescale.qc.ca/services-et-vie-etudiante/projet-antigua