La Fromagerie La Bourgade investit dans sa modernisation

La Fromagerie La Bourgade de Thetford Mines, en activité depuis 1994, veut s’insérer dans le marché de manière plus concurrentielle. Pour y parvenir, l’entreprise a investi au cours de la dernière année et demie une somme de 750 000 $ pour se moderniser et acquérir des équipements de robotisation.

« Le manque de main-d’œuvre a fait en sorte que nous avons été obligés d’investir énormément. Nous venons de recevoir une machine provenant de l’Italie qui fond le fromage et qui va nous permettre de produire diverses variétés. Nous avons aussi fait l’achat de plusieurs autres équipements, dont une emballeuse, une rappeuse et une centrifugeuse », a mentionné au Courrier Frontenac le propriétaire Marquis Groleau.

Selon lui, l’acquisition d’une machine pour emballer le fromage devenait nécessaire. « Le marché nous obligeait à avoir de plus en plus de sacs à poids fixe. Nous nous sommes donc équipés en conséquence. Actuellement, ce sont les employés qui font cela. Nous pourrons les libérer et les redéployer ailleurs dans l’usine. »

Pour sa part, le directeur Jean-Philippe Gagnon a précisé que « l’automatisation et la modernisation visent à augmenter le volume de production, développer de nouveaux marchés et aller chercher ceux qui nous échappent. »

Présentement, les produits de la fromagerie thetfordoise sont en vente dans plusieurs commerces de la région et municipalités situées à l’extérieur de la MRC des Appalaches. « Nous sommes présents jusqu’à Saint-Étienne dans Lotbinière, dans la Beauce et jusqu’aux portes de Victoriaville. Nous voulons développer davantage le marché de Lotbinière et nous rendre éventuellement dans le coin de Sherbrooke. C’est un gros territoire, alors nous voulons y aller de façon progressive », a-t-il ajouté.

D’après Marquis Groleau, le déménagement de l’usine de la rue Caouette au boulevard Frontenac en 2018, ayant nécessité un investissement total d’environ 1,9 million $, a été une très bonne décision d’affaires. « Quand je suis arrivé ici, j’ai doublé ma production. D’ici deux ans, j’aimerais la doubler une nouvelle fois. Présentement, nous approchons le million de litres de lait acheté auprès des fermes de la région et nous souhaitons le dépasser cette année. »

Depuis le début de l’été, son entreprise a de plus en plus de demandes provenant de restaurateurs du coin. « Ils viennent vers nous puisque le concurrent a été vendu à l’externe. Nous ne vendions pas aux restaurateurs de Thetford Mines et maintenant ça commence. Nous sommes capables de les fournir amplement. Mon objectif est qu’il y en ait davantage. Nous ne sommes pas plus chers que les autres et il est important de mentionner que nous sommes les seuls à produire du fromage localement », a-t-il dit.

Actuellement, la Fromagerie La Bourgade donne du travail de manière ponctuelle à 18 personnes au sein de son usine et aimerait attirer des retraités intéressés à travailler deux ou trois jours par semaine. « Nous sommes prêts à leur offrir un emploi. Nous aurions besoin de deux ou trois personnes supplémentaires », a souligné M. Groleau.

Notons que l’entreprise s’affaire à déployer une image de marque plus moderne, tout en conservant les couleurs d’origine. De nouveaux fromages sont également en cours de commercialisation ou en voie de l’être, dont « La Commune » qui proposera six variétés pour commencer.

Enfin, Marquis Groleau s’est dit favorable à toutes sortes de partenariats pour exploiter l’ancienne bâtisse de la rue Caouette, dont le restaurant a dû fermer ses portes en raison du manque de personnel. « Nous sommes prêts à la location. Si la vocation est appelée à changer, nous sommes aussi ouverts afin de réussir à faire quelque chose avec ce bâtiment. »