«La vraie transformation n’a pas eu lieu» – Daniel Paré

SANTÉ. À la veille du premier anniversaire de la création du nouveau Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA), le 1er avril, son président-directeur général, Daniel Paré, a indiqué que son équipe est encore en train de compléter la transition. 

«Nous commencerons cette année la transformation. Nous avons déjà parlé de l’importance des Groupes de médecines familiales (GMF) et de toute la notion des CLSC. Nous voulons toujours que l’usager ait un meilleur accès aux soins de santé. Nous faisons déjà bien, mais nous pouvons faire mieux», a-t-il dit au Courrier Frontenac.

M. Paré est toutefois conscient que les changements apportés dans les derniers mois, notamment la réduction du nombre de cadres et des modifications dans la façon d’exécuter le travail, ont pu déranger. «Nous essayons de créer une nouvelle organisation avec 12 000 employés. Ça va prendre du temps. Par contre, nous avons atteint nos objectifs de maintien des services. Il faut se le dire, une réforme comme celle-là, nous ne l’avons jamais vécue en santé. Le petit train va loin et nous sommes plus avancé aujourd’hui que nous l’étions 12 mois passés. Nous en sommes pas mal fiers», a-t-il ajouté.

Le PDG du CISSS de Chaudière-Appalaches a fait savoir que le nombre de conventions collectives passera éventuellement de 35 à 4 et que les syndicats jouent leur rôle. «Eux aussi veulent avoir plus de membres. Nous sommes humains. Les changements, ce n’est pas dans notre nature. Promenez-vous dans d’autres régions du Québec et vous verrez que c’est la même chose», a déclaré Daniel Paré.

Les Fondations rassurées

En outre, le conseil d’administration du CISSS de Chaudière-Appalaches a adopté une résolution, le mercredi 23 mars, visant à reconnaître le travail de la vingtaine de fondations du territoire. L’argent amassé par la Fondation de l’hôpital de Thetford Mines et les équipements acquis par celle-ci demeureront à Thetford Mines. Il en va ainsi pour les autres organisations.

Le CISSS-CA a voulu mettre fin à leurs préoccupations. «Il n’y a pas eu d’intention de transférer quoi que ce soit, mais c’est une façon claire et officielle de les rassurer. Les Fondations nous l’ont demandé parce que leurs donateurs leur demandaient», a mentionné Daniel Paré.

Les employés seront évalués

Le CISSS-CA a également procédé, le mercredi 23 mars, à l’adoption de deux nouvelles politiques d’appréciation de la contribution au travail pour ses employés, ainsi que pour son personnel-cadre. Ces derniers seront désormais évalués une fois aux deux ans sur leurs compétences et leurs aptitudes.

Le président-directeur général, Daniel Paré, estime qu’il s’agit d’une bonne pratique de gestion. «Ce que les employés veulent, c’est avoir l’heure juste. Pour nous, c’est un moyen de reconnaissance. Ce n’est pas vu de manière punitive. La reconnaissance se fait au quotidien, mais elle sera plus formelle», a-t-il conclu.