Le cri du cœur de l’Intercom a été entendu

THETFORD. Après plusieurs mois d’incertitude, le Centre de stimulation l’Intercom peut enfin voir la lumière au bout du tunnel. En effet, l’organisme sans but lucratif a reçu vendredi dernier la confirmation qu’il sera reconnu par l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches.

Cette accréditation lui permettra d’obtenir éventuellement un financement récurrent. «Cela démontre que nous ne sommes pas juste des gens qui ont décidé de se partir quelque chose, mais bien un organisme qui vient en aide à la population au plan de la santé et des services sociaux. Ça nous confirme un statut particulier et une reconnaissance», a mentionné au COURRIER FRONTENAC la présidente du conseil d’administration, Diane Robert.

Ouvert depuis janvier 2012, l’Intercom offre des services à une vingtaine d’enfants âgés entre 0 et 5 ans vivant avec un retard de langage ou de motricité, un retard global de développement, de troubles du spectre de l’autisme, de trisomie 21, de déficience intellectuelle ou de déficience auditive.

L’organisme ne reçoit aucune subvention gouvernementale et a pu survivre jusqu’à maintenant grâce à la générosité de plusieurs fondations de la région. Pour l’année en cours, le conseil d’administration a réussi à amasser environ 50 000 $ pour continuer à offrir ses services, soit la moitié du budget nécessaire.

«Nous avons fait des pieds et des mains pour obtenir cette accréditation. Nous avons prouvé que nous avions une raison d’exister et que l’on rendait vraiment service à la population. Il fallait aussi prouver que nous avions l’appui de la population. Les démarches entreprises notamment dans les médias on fait bouger les choses et beaucoup de gens se sont manifestés», a ajouté Mme Robert.

L’Intercom devrait par ailleurs recommencer à la mi-avril à offrir des services de supervision des droits d’accès qu’il avait dû cesser faute d’argent. L’organisme était le seul à offrir ce service sur le territoire de la MRC des Appalaches qui permet à des familles de faire des échanges d’enfants et d’avoir des visites supervisées dans un milieu neutre et convivial.

«C’est un gros manque depuis que nous avons arrêté de l’offrir. On nous avait dit que de reprendre ce service allait nous aider à obtenir l’accréditation et effectivement ça nous a été mentionné que cela a joué un rôle dans la prise de décision par l’Agence», a confié Mme Robert.

L’avenir semble donc prometteur pour le Centre de stimulation l’Intercom qui compte désormais dans son équipe trois nouvelles éducatrices. D’ici l’octroi de subventions, celui-ci continuera tout de même à bénéficier de la générosité des fondations.

À lire aussi : Le Centre de stimulation l’Intercom lance un cri du cœur