Le génie de trois étudiants du Cégep mis à profit

Trois étudiants en génie mécanique du Cégep de Thetford Mines ont l’intention de participer à la compétition de design de mini-baja de la SAE International qui se tiendra aux États-Unis en 2018.

Entre-temps, Rémi Dupuis, Samuel Therrien et Francis Jacques comptent tester leur bolide lors d’une compétition de moindre envergure à l’Université Laval dans le cadre du prochain Carnaval de Québec. L’événement de la SAE reste tout de même l’objectif ultime pour les étudiants de première année, ainsi que leur enseignant au Département des techniques de génie mécanique au Cégep, Marcel Gamache.

«Chaque année, la SAE organise des compétitions pour les étudiants universitaires. Je crois que ça fait au-dessus de 20 ans. Au début, c’était seulement pour les universités américaines, ensuite les écoles canadiennes sont arrivées, les universités d’abord et les cégeps ensuite. Il y en a aussi d’autres pays comme la France, la Corée et le Brésil. C’est vraiment une grosse organisation internationale», explique M. Gamache.

Plusieurs règles régissent la conception du baja. «Il faut avoir les bonnes dimensions et le bon type de moteur. Il y a beaucoup de normes de sécurité. Le but est d’arriver avec un design pour que le véhicule soit le plus solide et le plus fiable possible, comme si on voulait le commercialiser. Les compagnies automobiles se servent notamment de ça pour concevoir de nouvelles voitures», précise Marcel Gamache.

Plusieurs volets peuvent être examinés durant la compétition, comme la capacité de flottaison, la manœuvrabilité et la qualité de la suspension. Pour les étudiants, la conception signifie beaucoup d’heures de travail, soit environ une centaine en dehors de leur charge scolaire habituelle.

«On apprend beaucoup en faisant ça. C’est directement en lien avec notre cours. Nous pourrons aussi mettre ça sur notre curriculum vitae quand nous entrerons sur le marché du travail», raconte Rémi Dupuis.

Des coûts importants

La conception du  baja coûte environ 7000 $. Quant à la compétition aux États-Unis, avec l’inscription, le déplacement et le séjour là-bas, on peut ajouter entre 3000 et 4000 $ de dépenses. C’est pourquoi le Cégep de Thetford n’y participe pas tous les ans. Leur dernière apparition remonte d’ailleurs à 2011.

«C’est beaucoup de travail et d’argent pour une si petite équipe. Plusieurs universités fonctionnent avec 30 000 $ de budget par an et des équipes d’une vingtaine d’étudiants, c’est loin d’être notre cas. Par exemple, l’Université de Floride arrive toujours avec son propre atelier d’usinage dans une semi-remorque de 50 pieds», soutient M. Gamache.

Afin de mener à terme leur projet, les étudiants du Cégep de Thetford ont évidemment besoin d’aide. «Nous nous sommes mis à la recherche de commanditaires depuis le début de la session. Nous en avons quelques-uns, mais nous avons évidemment besoin de plus», mentionne Rémi Dupuis.

«C’est difficile parce que le Cégep a déjà fait une tournée de la région pour ses propres commanditaires», ajoute Samuel Therrien.

Bien que la compétition ne soit qu’en 2018, le besoin en financement est immédiat puisque le matériel peut s’avérer très dispendieux.

«Nous invitons les gens à nous contacter s’ils souhaitent aider les étudiants pour la compétition, ils n’ont qu’à me rejoindre au Cégep si c’est le cas», conclut l’enseignant Marcel Gamache.