Le «Malin Plaisir» de Marilyn Asselin

Mélangez un peu de fines herbes et de fruits à un désir pour le dépassement de soi, tout en y ajoutant une pincée d’imagination, et vous obtiendrez un Malin Plaisir. L’entreprise de Marilyn Asselin n’en est seulement qu’à ses balbutiements, mais déjà, ses gelées se retrouvent dans plusieurs points de vente dans la région.

Lancée en 2016, l’entreprise Malin Plaisir offre une gamme de produits du terroir comprenant actuellement une quinzaine de saveurs de gelées à base de fruits, de fines herbes et piments forts, de pestos et de beurres maison. Ces petites douceurs sont concoctées avec les fruits de producteurs locaux, alors que Marilyn Asselin cultive elle-même ses fines herbes et piments forts. De plus, tous ses produits ne contiennent aucun agent de conservation chimique.

«Ça faisait environ deux ans que je travaillais sur ce projet. J’ai fait le cours de lancement d’entreprise au Tremplin, ainsi que tous les cours reliés au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). J’ai toujours voulu travailler à mon compte parce que je suis quelqu’un qui aime les défis», explique l’entrepreneure.

Après avoir travaillé un bon bout de temps en comptabilité et s’être découvert un goût pour la gestion, Marilyn n’attendait que l’idée qui lui donnerait l’envie de lancer sa propre entreprise. «J’ai eu l’illumination en faisant mon jardin. «J’avais un surplus de fines herbes et je ne savais pas quoi faire avec. J’ai regardé sur internet et j’ai trouvé une recette de gelée. J’ai fait ma première gelée avec des fruits et des herbes infusées il y a un peu plus de deux ans. Depuis ce temps, je n’ai pas arrêté d’en faire et d’essayer de nouvelles saveurs», raconte-t-elle.

Malin Plaisir lui permet de gérer ses propres affaires, mais aussi d’exploiter son âme d’artiste. «Je suis assez expressive et originale, j’ai essayé plein de trucs dans les arts. Ce que je fais présentement me permet d’assouvir ce côté de ma personnalité. Créer de nouvelles saveurs et apporter un peu d’originalité sur les tablettes, j’adore cela.»

Un appui précieux

Marilyn Asselin s’estime chanceuse d’avoir l’appui de plusieurs personnes et commerces de la région de Thetford pour le début de son aventure dans le monde des affaires.

 «On m’a offert beaucoup de soutien, notamment à la Société de développement économique (SDE). La première place où j’ai pu vendre mes produits, c’est à la fruitière Mario Nadeau parce que c’est là que je cueille plusieurs de mes fruits. À partir de ce moment, ce sont les autres endroits qui sont venus vers moi pour les vendre chez eux. La plupart m’ont offert le point de vente sans frais», souligne-t-elle. Actuellement, les produits de Malin Plaisir sont offerts à environ huit endroits dans la région.

Celle qui se définit comme une fille d’action n’en manque pas avec sa nouvelle entreprise. Elle se dit toutefois fière de ce qu’elle a accompli jusqu’à maintenant. Il y a néanmoins des côtés plus négatifs à porter un projet comme celui-là.

«Côté financier c’est super lourd à supporter et il ne faut pas avoir peur du risque. Il faut avoir une certaine confiance et en la vie pour être capable d’avancer là-dedans. Ça me permet de me dépasser. Même dans les points négatifs, je vois quand même du positif», mentionne Marilyn.

Les règles du MAPAQ représentent aussi un obstacle. «Comme je fais tout dans la cuisine de ma résidence, il faut que je mette mes produits en consigne. Je ne peux pas les vendre aux marchands C’est difficile parce que je voudrais avoir plus de points de vente, mais c’est beaucoup d’argent qui dort à chaque place. Avoir un local représente un frais supplémentaire que je ne peux pas me permettre présentement.»

Le projet de centre de transformation alimentaire de la SDE s’avèrerait d’ailleurs une infrastructure très intéressante pour l’entrepreneure, mais pour l’instant, le financement n’est pas là.

Pour obtenir plus d’informations sur Malin Plaisir, ses produits et ses points de vente, visitez sa page Facebook.