Le personnel restera vigilant

(Thetford Mines) Refusant de céder à la panique devant les vues de la Commission scolaire des Appalaches (CSA) quant à l’avenir de leur établissement, les membres du personnel de la Polyvalente de Black Lake (PBL) demeureront tout de même aux aguets pour les prochains mois afin d’assurer l’avenir de l’école.

Pour faire le point sur la situation qui escaladait la semaine dernière et tenter de calmer le jeu et certains esprits qui s’échauffaient, les membres du Comité de vigilance de la PBL ont convié le COURRIER FRONTENAC à une rencontre vendredi midi.

 

D’autres solutions

 

Ceux-ci ont d’abord partagé avec notre journaliste leur sentiment de surprise suite à l’annonce des dirigeants de la CSA trois jours plus tôt. « On a tous été surpris, autant par la rapidité de cette annonce que par le fait de se faire dire qu’il n’y avait aucune autre solution sur la table », a commenté Hélène Martin, parent et présidente du conseil d’établissement de la PBL. « C’est dur de se faire dire qu’aucun autre dossier ne va être analysé, que la seule solution réside dans la Poly de Black Lake », continue Yanick Bouffard, technicien en science.

 

En fait, les membres du personnel de cet établissement d’enseignement demeurent convaincus qu’il y a d’autres moyens pour régler les problèmes financiers de la CSA que d’envisager la fermeture d’une école. Ils sont d’ailleurs prêts à s’asseoir avec les commissaires pour trouver les solutions, mentionnant entre autres que celles-ci se situent peut-être davantage dans le secteur central de Thetford, qui regroupe beaucoup plus d’écoles primaires notamment. « On veut collaborer avec eux autres afin de trouver des solutions logiques pour toute la région. Comme d’autres l’ont dit, Black Lake a déjà assez souffert », lance l’enseignant Charles Thivierge.

 

Du même souffle, le Comité de vigilance de la PBL insiste pour dire qu’il ne s’agit pas de se lancer dans un futile exercice de comparaison entre les secteurs Black Lake et Thetford. « Ça ne sert à rien de commencer à comparer les écoles. On a nos avantages et les autres ont les leurs », fait valoir Isabelle Vien, conseillère en orientation.

 

Inscrivez-vous!

 

Mentionnant que le dossier de la réorganisation scolaire à la CSA n’en est qu’à ses débuts et qu’il n’y a pas lieu pour le moment de paniquer, les membres du comité invitent la population et surtout, les parents d’élèves de la PBL, à inscrire leurs enfants à cet établissement pour la prochaine année scolaire et les autres. « Il faut continuer de s’inscrire à la PBL, sinon on donne un argument de plus aux commissaires pour pouvoir dire qu’on n’est plus viable », indique Sylvain St-Onge, enseignant. « Il ne faut pas que les gens soient inquiets, poursuit Hélène Martin. La qualité de notre enseignement, l’encadrement, tout ce qui se passe à l’école n’a pas changé mardi soir dernier et ne changera pas l’année prochaine non plus. On offrira toujours la même qualité à nos jeunes! ». 

      

Un message que les élèves de la PBL Érika Marceau et Andréanne Sylvain ont déjà compris. Rencontrées au restaurant Tim Hortons du secteur Black Lake, les deux jeunes filles, résidant pourtant dans le secteur Thetford, n’avaient que des éloges à faire à leur école et faisaient fi des rumeurs de fermeture. « C’est sûr qu’on se réinscrit à la PBL. Comme moi, il y a beaucoup de mes amis qui ont choisi cette école-là pour les programmes d’anglais. Ils sont vraiment bons! », commence Érika. « La dynamique à Black Lake est particulière. Tout le monde se connaît et l’atmosphère est vraiment le fun. Il y a toujours plein d’activités pour les élèves. Il ne faut pas perdre ça », termine Andréanne.

 

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