Le quart des décès en plongée sont arrivés à Flintkote depuis 2009

NOYADES. La carrière Flintkote a fait trois des 11 décès depuis 2009 en plongée sous-marine, révèle la Société de sauvetage du Québec.

En avril 2009, la carrière avait réclamé la vie d’un homme de 29 ans. En juillet 2012, c’est un homme de 47 ans qui y a laissé la sienne. Depuis ce temps, la plongée sous-marine a fait cinq morts, incluant le décès survenu samedi. Les autres drames sont survenus en Outaouais, dans Lanaudière et en Gaspésie (2).

Pourtant, aux yeux du directeur général de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins, la carrière Flintkote n’est pas nécessairement plus dangereuse qu’un autre endroit pour la plongée sous-marine. «L’enquête du coroner va statuer sur ce qui est véritablement arrivé en fin de semaine. On peut se poser des questions : a-t-il eu une défaillance cardiaque? Un malaise quelconque?», expose-t-il.

M. Hawkins rappelle aux adeptes de cette activité qu’il est primordial de suivre les consignes de sécurité de base. «Il faut utiliser ce que j’appelle la méthode "copain-copain". Les gens ne peuvent plonger seuls. En équipe, les plongeurs ont le mandat de se surveiller l’un et l’autre, et si l’un d’eux ne va pas bien, ils peuvent s’aider, tout en respectant les règles de sécurité de base pour tous», explique-t-il.

Flintkote a ses charmes pour la plongée. «La carrière est un endroit très prisé par les plongeurs parce qu’il n’y a pas de sédiment au fond, c’est de la roche. Ça donne une eau limpide, et quand on est plongeur, on recherche ça», souligne-t-il.

Moins de noyades en 2015

De manière générale, le début d’été 2015 est meilleur que celui enregistré en 2014 en ce qui concerne les noyades. Alors que le Québec dénombrait 23 décès en lien avec l’eau l’an dernier à pareille date, le bilan s’élève à 18 cet été, selon les chiffres non officiels fournis par la Société de sauvetage.

D’ailleurs, la Semaine nationale de la prévention de la noyade débute le 19 juillet. «C’est habituellement la semaine où il y a le plus de noyade. C’est simple : c’est la semaine où il y a le plus de travailleurs en vacances et où on se retrouve le plus souvent près d’un point d’eau», informe M. Hawkins.

Ce dernier recommande aux vacanciers de restreindre les accès sans surveillance à la piscine pour les jeunes enfants et de porter une veste de flottaison lors d’une visite sur un cours d’eau. «C’est la base, mais si tout le monde le faisait, on pourrait diminuer de 50 % nos décès en lien avec l’eau. Il ne faut pas lâcher prise sur la sécurité», conclut-il.