Les commissaires appuient les employés syndiqués

THETFORD. Le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Appalaches (CSA) a donné un appui unanime à la plupart des demandes des employés syndiqués dans le cadre des négociations avec le gouvernement du Québec.

Dans une résolution adoptée en séance publique, le mardi 27 octobre, la CSA considère que les compressions budgétaires imposées aux commissions scolaires ont des impacts sur la réussite des élèves, que les conséquences qu’elles engendrent sont néfastes pour les différents corps d’emploi en éducation et que celles-ci occasionnent des difficultés à recruter des employés spécialisés.

Le président de la CSA, Denis Langlois, a tenu à rappeler que les coupures représentent un montant de 2 millions $ sur cinq ans au sein de son organisation. «C’est majeur alors faire croire à la population qu’il n’y aura pas d’impacts ça n’a pas de sens. C’est pour cela que nous appuyons l’ensemble de notre personnel pour dire au gouvernement que les compressions c’est assez et qu’il doit réinjecter des sommes dans l’éducation publique au Québec si celui-ci y croit tant que ça.» 

M. Langlois reconnait que les négociations piétinent entourant notamment le nombre d’heures de présence des enseignants à l’école et la pondération des élèves. Sur le plan salarial, Denis Langlois estime que ce qui est proposé, soit 0 % d’augmentation les deux premières années et 3 % pour les trois années suivantes, n’a pas de sens.

«Nous trouvons qu’il y a de la place pour valoriser les enseignants. Nous disons souvent que ce sont eux qui éduquent nos jeunes et préparent notre relève. C’est évident que c’est le cas. Si nous voulons les valoriser, il faut les payer correctement et cela relève du Conseil du Trésor. De plus, si nous souhaitons encourager des jeunes à venir faire carrière ici, il faut qu’ils aient des mesures attrayantes», a renchéri le président de la CSA.

Les syndicats s’en réjouissent

Le président du Syndicat de l’enseignement de l’amiante (SEA), Francis Jacob, n’est pas surpris de l’appui de l’ensemble des commissaires. «Nous sommes en négociation depuis un an et le dossier a évolué. Aujourd’hui, ils disent qu’ils nous appuient, mais il y a beaucoup de demandes quand même qui proviennent de la partie patronale. Ils se sont rendu compte que celles-ci avaient peut-être été prises un trop au sérieux par le gouvernement», a-t-il dit.

«Ils ont beau vouloir couper davantage, un moment donné les services à l’élève c’est quand même la priorité. Ces gens-là sont intelligents et sont capables de s’en rendre compte. Ça peut être pris un peu de temps, mais au moins nous avons leur appui et nous en sommes très satisfaits», a ajouté M. Jacob.

Pour sa part, la présidente du syndicat représentant les employés de soutien de la CSA, Josée Chamberland, a partagé que les ouvriers spécialisés ont reçu un appui inespéré, mais combien nécessaire. «Nous parlons d’eux trop peu souvent. Cela prouve que malgré le discours du ministre de l’Éducation, François Blais, les cadres et les directions de notre commission scolaire sont conscients que les coupures et les reculs demandés en lien avec nos conditions de travail auront un très grand impact sur les services aux élèves. Le gouvernement doit maintenant s’asseoir et négocier de bonne foi», a-t-elle déclaré.

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