Les compressions toucheront les services aux élèves

THETFORD. Avec un budget amputé de près d’un million de dollars pour l’année scolaire 2015-16, la Commission scolaire des Appalaches (CSA) met cartes sur table et avoue que les compressions auront un impact sur les services aux élèves.

C’est ce que l’on peut lire dans une lettre ouverte envoyée la semaine dernière et signée par le président de la CSA, Denis Langlois, et le président du comité de parents, Pascal Poulin.

«On nous demande de couper au niveau administratif, mais nos dépenses dans ce secteur sont de l’ordre de 4.9 %, ce qui représente un taux très bas. Cessons de nous faire croire que les coupures du gouvernement n’ont pas d’impact sur les services aux élèves», racontent-ils.

Selon eux, les plans d’organisation scolaire au primaire, au secondaire, à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes ont été faits dans le respect des ententes nationales. Leur marge de manœuvre serait d’ailleurs inexistante.

«On tente de faire passer l’odieux trop souvent sur les commissions scolaires, il ne faut pas être dupe, des coupures de cette ampleur finissent toujours par atteindre les services aux élèves, ce sont donc ces services qui finissent par écoper», font-ils savoir.

Cette année, l’effort budgétaire demandé à l’ensemble du réseau des commissions scolaires est de 150 millions $. Cela fait aussi un milliard de dollars de compressions depuis 2010-2011.                                                           

Investir en éducation

Bien que les partis politiques font de l’éducation une priorité, le manque de financement se fait de plus en plus sentir disent les deux représentants de la CSA. «Le système d’éducation s’essouffle de ministre en ministre et de coupure en coupure. Bien que notre réseau soit envié par plusieurs, les compressions budgétaires s’accumulent et les investissements pourtant nécessaires ne sont pas au rendez-vous», soutiennent-ils.

Selon eux, les enseignants, ainsi que le personnel de soutien a besoin et mérite d’être valorisé. «Leur tâche est loin d’être simple et ce n’est sûrement pas en gelant leur rémunération et en alourdissant leur tâche que nous allons améliorer notre système d’éducation ou encourager l’entrée en carrière. Nous devons investir en éducation, car chaque dollar rapporte des dividendes.»