Les normes de santé et de sécurité seront appliquées

THETFORD. Les travaux de décontamination du futur Centre historique de la mine King devraient coûter entre 10 000 $ et 30 000 $ selon les estimations, en raison des normes de santé et de sécurité liées à l’amiante. Ce montant sera puisé à même le budget global de 6,6 millions $.

Puisqu’il s’agit d’un ancien site minier, il ne faudra donc pas s’étonner de la présence de travailleurs portant des habits de protection sur le chantier. « Lorsque les travaux se font en milieu d’amiante, que ce soit sur ce site-ci ou n’importe où, c’est une norme que l’on doit respecter. Apparemment, il y a du travail qui se fait pour que ces normes-là deviennent plus intelligentes », a mentionné Yvan Faucher, président du Musée minéralogique et minier de Thetford Mines.

Ce dernier a toutefois indiqué qu’une fois le terrain recouvert de matériaux granulaires, tout se fera normalement. « Il y aura effectivement des travailleurs en scaphandre. Nous ne voulons pas dépenser d’énergie à combattre une norme en ne sachant pas le résultat que cela donnerait. Nous voulons plutôt travailler à développer le projet. »

Des exigences proposées à la CSST

La Ville de Thetford Mines a fait parvenir à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), en juillet dernier, une liste de propositions visant à réduire les impacts liés aux normes de santé et de sécurité en présence d’amiante.

Dans le document obtenu en vertu de la Loi d’accès à l’information, les élus municipaux proposent la transmission à la CSST d’un avis d’ouverture de chantier avant la réalisation de travaux en incluant les méthodes et procédés de travail, ainsi que l’attestation de formation des travailleurs en matière d’amiante.

Ils demandent à ce que les travaux de génie puissent se faire sans obligation d’affichage et d’étiquetage (danger amiante), sans utilisation de contenants étanches pour les débris excavés lors du transport des matériaux contenant de l’amiante, sans port d’appareils de protection respiratoire et sans obligation d’utilisation de vestiaire double.

Le conseil municipal estime que les travailleurs devraient porter des vêtements ou survêtements de protection lavables et réutilisables, des bottes et des casques de sécurité. Le mode de lavage se ferait toutefois de façon régulière sans limitation ou exigences particulières.

Le maire Marc-Alexandre Brousseau a indiqué que la façon actuelle de travailler sur les chantiers dérange beaucoup. « Nous travaillons très fort pour changer les règles en vigueur. Est-ce que l’on respecte la norme entourant la présence de fibres d’amiante dans l’air? Nous avons toutes les raisons de croire que peu importe les travaux réalisés en présence de résidus miniers, cette norme d’une fibre de chrysotile par centimètre cube en milieu de travail est respectée. »

Ce dernier a confié ne pas avoir obtenu encore de suivi précis de la part de la CSST en lien avec les demandes de la Municipalité. Il faut se rappeler que l’organisme a décidé d’appliquer de façon plus restrictive sa réglementation sur les travaux effectués en présence d’amiante.

Les élus estiment qu’il s’agit d’une « épée de Damoclès » dans la région, en raison des coûts plus élevés de tous les travaux impliquant la moindre trace de résidus miniers. Dans son dernier budget, la Ville avait, entre autres choses, prévu un montant de 185 000 $ pour l’achat d’équipement en lien avec ces mesures.