L’histoire d’amour interdite continue de faire jaser

THETFORD. Michaël Baril-Desjean, un individu de 18 ans de Thetford Mines, doit répondre à une accusation de contacts sexuels et d’agression sexuelle à l’endroit d’une mineure âgée de 13 ans avec qui il entretient une relation amoureuse, en plus de possession de stupéfiants et bris de promesse.

Selon la dénonciation, les faits reprochés ont été commis entre le 4 novembre 2015 et le 1er février dernier sur le territoire de Thetford Mines. Le Code criminel stipule qu’une personne de moins de 14 ans ne peut pas donner son consentement si la différence d’âge est de plus de deux ans.

En entrevue avec l’animateur Paul Arcand au 98,5 FM hier matin, l’accusé dit avoir entrepris une relation amoureuse avec la présumée victime alors qu’il avait 17 ans. Son arrestation a eu lieu à la suite d’un appel logé à la Sûreté municipale par la mère de la jeune fille. «Un soir, j’étais avec ma copine. Elle m’a invité à dormir chez sa mère. Tout était correct, je m’entendais bien avec ses parents. Le lendemain, elle ne voulait pas aller à l’école et je lui ai offert de venir passer la journée à la maison», a-t-il mentionné.

La mère aurait alors reçu un appel de l’école pour l’aviser de son absence et c’est à ce moment que celle-ci a décidé d’appeler les policiers pour vérifier si l’adolescente se trouvait chez son copain. «Ils ont demandé mon âge et celui de ma copine. Cinq jours plus tard, les policiers ont obtenu un mandat d’arrestation et sont venus me dire que j’étais accusé de contacts sexuels et d’agression sexuelle et que je n’avais plus le droit de la voir», a ajouté Michaël Baril-Desjean.

Ce dernier a avoué avoir continué de voir son amoureuse à la suite de son arrestation, et ce, malgré une interdiction de la Cour. Il doit d’ailleurs respecter des conditions de remise en liberté plus sévères. Son retour au palais de justice est prévu, le vendredi 29 avril prochain, pour la suite des procédures.

En amour par-dessus la tête

Pour sa part, la mère de l’adolescente, que nous ne pouvons pas identifier, dit avoir appelé Urgence santé après avoir appris l’absence de sa fille à l’école et qu’on lui ait proposé de contacter les policiers. «Je ne savais pas qu’ils appelleraient à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) et en feraient un drame. Ce que je voulais, c’est qu’on ramène ma fille chez moi», a-t-elle partagé à Paul Arcand.

La dame a tenu à préciser que sa fille est en amour par-dessus la tête avec l’accusé. «Elle traine un gilet de Michaël dans son sac d’école et a habillé un toutou avec son linge pour dormir avec elle. Ma fille pleure tout le temps.»

Elle a raconté que sa fille a grandi avec des frères et sœurs plus vieux et qu’elle a une mentalité plus élevée que les autres petites filles de son âge. «Ça fait sept ans qu’elle ne demeure plus avec moi, mais elle a déjà eu des relations avec un autre copain chez son père. C’était quand même difficile pour moi d’aller tout chambarder sa vie. Son père non plus ça ne lui dérangeait pas.»

La mère entend plaider en faveur de l’accusé au moment du procès. «Je n’ai pas l’intention de laisser ce petit garçon commencer sa vie comme ça avec des dossiers. Ça va le suivre toute sa vie. Il est loin d’être pédophile. Ma fille n’a pas de séquelle puisqu’elle était d’accord. Elle est en amour», a-t-elle insisté.

Mouvement de soutien

Cette histoire fait actuellement le tour des médias sociaux. Plusieurs personnes croient que le jeune homme de 18 ans ne devrait pas se retrouver devant la justice, même si le Code criminel est clair à ce sujet.

Une page Facebook en soutien à l’accusé a été créée dans les dernières heures et une pétition circule pour réclamer une non-application de la loi dans ce cas-ci. Au moment d’écrire ces lignes, plus de 1100 personnes l’avaient signée. 

Cette pétition est disponible à l’adresse suivante : http://www.petitions24.net/signatures/non-application_de_la_loi_pour_le_cas_de_michael_baril_desjean/

Le Courrier Frontenac doit rencontrer Michaël Baril-Desjean samedi.

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