Lysanne Richard tentera une première mondiale

La plongeuse canadienne de haut niveau Lysanne Richard était de passage à la carrière Flintkote de Thetford Mines dernièrement dans le cadre des étapes préparatoires en vue réaliser une première mondiale, soit de sauter à partir d’une montgolfière en plein vol. L’athlète de 39 ans accomplira ce défi avec son acolyte Yves Milord en août prochain en Montérégie. Ce défi s’effectuera en partenariat avec l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu.

«Depuis que je fais du plongeon, je suis toujours en quête de trouver des lieux inusités. L’idée a commencé à germer en 2016, mais j’étais déjà à ce moment très investie dans les compétitions. Puisqu’il n’y en a pas eu en 2020, j’ai pu remettre en œuvre mes idées plus originales comme celle de plonger dans le Fjord du Saguenay ou encore dans l’eau glacée d’une ancienne mine cet hiver», a-t-elle mentionné au Courrier Frontenac.

C’est lors de son passage à l’émission Vlog en novembre dernier, où elle a  partagé son envie de sauter, soit du haut d’un hélicoptère, d’une montgolfière ou d’un glacier, que les choses se sont mises à bouger. «Quand j’ai dit cela, j’ai été contactée par le pilote de montgolfière Louis Lafrance qui est originaire de la région de Thetford. Nous avons discuté ensemble du projet. C’est lui qui m’a permis de constater que cette idée de fou pouvait être réalisable», a-t-elle ajouté.

L’athlète a par la suite commencé à en parler avec des gens autour d’elle. L’un de ses amis qui est en bonne relation avec l’International de montgolfières l’a mise en contact avec l’organisation et une première rencontre a eu lieu.

L’idée de la carrière Flintkote pour effectuer des tests préparatoires a été proposée par M. Lafrance. «Il nous fallait un endroit où il n’y aurait pas de problème avec Transports Canada, ni au niveau des assurances. Il y a également la profondeur de l’eau qui est importante. La propriétaire du site a d’ailleurs été géniale et très généreuse», a dit l’athlète.

De l’adaptation

Pour réaliser ce saut d’une hauteur variant entre 20 et 25 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de huit étages, Lysanne Richard et Yves Milord devront apporter quelques changements sur leur façon de plonger. «La principale différence pour nous entre sauter d’une plateforme et d’une montgolfière c’est la résistance parce que c’est comme s’il n’y avait pas de fond. Nous devons changer un peu notre technique de départ, mais c’est une adaptation que nous sommes capables de faire parce que nous avons de l’expérience», a expliqué la Saguenéenne d’origine.

Selon elle, le principal enjeu est le fait que la montgolfière sera en mouvement. «Nous aurons une zone d’arrivée bien précise et le bon visuel tout juste avant de plonger. Il s’agira d’un gros défi acrobatique parce que cela va nous sortir de notre zone de confort, sauf que nous savons à quoi nous attendre. D’habitude, nous sautons lorsque nous avons atteint notre maximum de concentration. Là, nous allons devoir demeurer alertes parce que c’est le pilote qui doit nous donner le feu vert en raison d’une manœuvre particulière qu’il doit effectuer. Il doit ajuster le brûleur en conséquence pour réduire la réaction de l’aéronef. C’est lui le boss

Notons que plusieurs journées ont été réservées dans la deuxième semaine du mois d’août pour accomplir ce défi extrême. Lysanne Richard et Yves Milord tenteront une fois de plus d’inscrire leur exploit dans le Livre Guinness des records. «Pour nous, c’est la cerise sur le sundae. Il s’agirait d’une très belle reconnaissance pour tout le monde impliqué dans le projet», a-t-elle conclu.