Marco Harrison quitte les forces policières

En poste depuis près de sept ans comme directeur du poste de la Sûreté du Québec à Thetford Mines, le lieutenant Marco Harrison quittera cette semaine ses fonctions, en plus de mettre un terme à sa carrière dans les forces policières.

Celui qui aura passé près de 25 ans dans la SQ deviendra le directeur de la fondation du CAA-Québec. Il a toutefois précisé que sa décision de partir n’est pas liée à la réorganisation.

«J’ai toujours continué ma formation. Il y a quelques années, j’ai obtenu un baccalauréat en sécurité publique et en décembre dernier j’ai terminé une maîtrise en administration des affaires. Mon but était d’aller vers une seconde carrière après la SQ. J’ai postulé à un processus d’embauche il y a deux mois et à la suite de cela j’ai obtenu l’emploi», a raconté M. Harrison.

En plus de Thetford Mines, le policier originaire de Saint-Georges-de-Beauce est passé par plusieurs postes, dont Saint-Jean-sur-Richelieu, Rivière-du-Loup, Québec, Montmagny et Lotbinière. Il travaillera désormais au siège social de CAA-Québec dans la Capitale nationale.

«Je vais m’occuper de la gestion de la fondation. Les deux principaux mandats sont de promouvoir la sécurité routière, à l’aide d’études et de recherches, ainsi que d’agir pour la protection de l’environnement. J’aurai beaucoup de travail parce que le gouvernement Couillard a récemment déposé un projet de loi visant l’augmentation significative de véhicules non polluants sur les routes dans les cinq à dix prochaines années», a expliqué Marco Harrison.

Ce dernier agira également en tant que porte-parole en matière de sécurité routière. Il devra travailler afin de rejoindre le groupe d’âge le plus à risque, soit les 16-24 ans, notamment par l’entremise des médias sociaux. Il a mentionné que ce nouveau poste sera en quelque sorte une continuité de ce qu’il faisait avec la SQ.

Plusieurs souvenirs

Une page de vie se tournera pour Marco Harrison lors de son départ le 17 novembre puisqu’en plus d’avoir été policier depuis 1992, son père a lui-même exercé le même métier pendant près de 30 ans. «Ce sera spécial de ne plus entrer dans un poste parce que même quand j’étais petit, je m’y retrouvais souvent et je courais partout», a-t-il partagé.

Marco Harrison est arrivé dans la région en 2010 pendant l’enquête Floraison visant à démanteler un réseau de production et de distribution de marijuana à Thetford Mines, en Beauce et dans Lotbinière. Rappelons qu’une policière du poste de la MRC des Appalaches était impliquée dans cette affaire.

Outre cette affaire, le directeur n’a pas eu beaucoup de gros dossiers pendant son passage. Parmi les événements marquants, il a mentionné le meurtre de l’agent de sécurité Roland Hardy à la mine Normandie de Saint-Joseph-de-Coleraine en 2010, ainsi que la participation de plusieurs de ses policiers lors de la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic en 2013.

«Nous avons fait de belles choses avec les municipalités. Nous avons réussi à créer un livre de règlements uniformisé afin d’améliorer l’efficacité des policiers et de bonifier son contenu. Des règlements différents pour 18 municipalités, c’était tout un casse-tête», a-t-il souligné.

Il a aussi nommé comme belle réalisation dans la MRC des Appalaches la simulation de collision pour les finissants du secondaire, un projet mis sur pied par le sergent Alain Cyr et qui a été repris ailleurs au Québec.

Enfin, il gardera aussi en souvenir sa participation à plusieurs opérations à grand déploiement policier. «J’ai fait le Sommet des Amériques, le Sommet de Montebello et la crise du verglas. J’étais aussi en fonction pour le «bogue de l’an 2000» parce que plusieurs prédisaient que les ordinateurs n’allaient pas suivre et nous devions assurer la sécurité publique au cas où. C’est devenu l’une des plus grosses opérations planifiées que nous n’avons jamais fait!»