PKP prioriserait une économie basée sur les PME

De passage à Thetford Mines dans le cadre de la course à la chefferie du Parti québécois, ce lundi 19 janvier, Pierre Karl Péladeau a assuré que s’il est élu, l’économie sera sa priorité. Selon lui, la santé financière de la région et du Québec passe par les petites et moyennes entreprises (PME).

En visite à Thetford Mines pour la première fois de sa vie, le politicien a apprécié discuter des enjeux touchant la région avec le maire Marc-Alexandre Brousseau, le préfet de la MRC des Appalaches, Paul Vachon, et le président de l’Office de tourisme et maire d’East Broughton, Kaven Mathieu.

«Nous avons toutes sortes de préjugés parfois, mais quand nous venons ici et que nous échangeons avec les gens, nous comprenons mieux les enjeux liés à l’amiante. J’ai été impressionné de voir la valorisation qu’on veut en faire», a-t-il admis.

Selon lui, l’historique de la région représente un problème auquel il voudrait remédier en favorisant l’économie locale s’il devient premier ministre un jour. «On constate que les multinationales qui ont exploité le minerai sont parties très vite. Peut-être aurait-on dû dès le départ faire en sorte que ce ne soit pas les citoyens, les municipalités et la région qui soient obligés de financer les impacts de l’exploitation des mines.» 

M. Péladeau est d’ailleurs contre le plan économique de l’actuel gouvernement ne laissant pas assez de place aux PME. «Il y a quelque chose m’apparaissant essentiel et qui est contraire à la philosophie du Parti libéral, qui mise le développement économique du Québec sur le Plan Nord, soit sur les multinationales. Je considère qu’il est plus solide et plus stable quand on investit dans la création de PME», a-t-il souligné.

Il s’indigne de la décision du gouvernement de mettre un terme aux centres locaux de développement (CLD). «Toutes les grandes entreprises québécoises comme Jean Coutu, Couche Tard, Bombardier et Transcontinental étaient des PME au départ. Si on coupe l’aide aux entrepreneurs qui débutent aujourd’hui, dans 20, 30 ou 40 ans, nous n’aurons pas de ce type de grandes entreprises. C’est en créant plus d’entreprises que nous serons capables de financer notre système», fait valoir M. Péladeau.

Valoriser les ressources

Quant aux normes de santé et sécurité liées à l’amiante, le candidat a signalé qu’il n’était pas certain qu’elles soient toutes justifiées. «Personne ne conteste qu’en travaillant à l’intérieur, il y a de la protection nécessaire, mais à l’extérieur ce n’est peut-être pas le cas», a-t-il dit.

Il a également spécifié avoir bien aimé être mis au courant des enjeux. «Je n’ai pas de solution, mais il faut quand même prendre les moyens pour valoriser les ressources disponibles.»

Course à la chefferie

Pierre Karl Péladeau effectue ces jours-ci une tournée un peu partout à travers le Québec en tant que candidat à la chefferie du Parti québécois. Le politicien s’est dit satisfait de l’accueil à son égard. «La réception est très favorable partout où je suis passé, soit à Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup et La Pocatière. Je fais aussi une utilisation très fréquente des médias sociaux. J’ai déposé mes 5000 signatures à la permanence du parti alors qu’il n’en fallait que 2000», a-t-il affirmé.

En plus de messieurs Brousseau, Vachon et Mathieu, M. Péladeau a également rencontré des étudiants du Cégep de Thetford et visité le Centre de technologie minérale et de plasturgie (CTMP). Il s’est d’ailleurs dit très impressionné par les installations du centre et par le travail qui y est effectué. Plus tard en journée, il devait aussi rencontrer le Syndicat de l’enseignement de l’Amiante.

 «J’aimerais ça me rendre plus fréquemment dans les cégeps. Il faut le dire, lors de la dernière élection, les jeunes n’ont pas beaucoup voté pour le Parti québécois. C’est important pour moi d’échanger avec eux et de connaître leurs préoccupations», a terminé M. Péladeau.