La Jeune chambre de commerce dresse ses priorités

À moins d’une semaine de l’appel aux urnes, le conseil d’administration de la Jeune chambre de commerce de la région de Thetford (JCCRT) souhaite mettre en lumière les enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre et la rétention de la relève professionnelle dans la région.

«Il est évident que les problèmes liés au recrutement de personnel sont une problématique qui touche un très grand nombre de nos membres qui sont aux prises avec un nombre insuffisant d’employés pour assurer la pérennité et la croissance de leur entreprise», affirme Maxime Faucher, président de la Jeune Chambre de commerce de la région de Thetford.

En ce sens, la JCCRT se montre favorable à toute forme de financement afin de poursuivre le travail de diversification économique déjà entamé. Rappelons que le Fonds de diversification économique de 50 millions $ octroyé par le gouvernement fédéral en 2013 viendra à échéance en mars 2020, et qu’à l’heure actuelle, aucune confirmation quant à l’octroi d’une aide supplémentaire n’a été annoncée.

Le conseil d’administration de la JCCRT souhaite également recevoir l’appui du gouvernement fédéral quant à la mise en place d’une Politique de la jeunesse, un plan d’action visant à offrir des solutions concrètes pour attirer et assurer la rétention des jeunes professionnels qualifiés en région. «À l’heure où la population est davantage composée d’individus en fin de carrière, la rétention des jeunes doit être la pierre angulaire de nos actions afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et assurer la pérennité de nos commerces et entreprises», poursuit le président. La JCCRT s’engage bien entendu à jouer un rôle-clé dans la réalisation et l’atteinte de ses objectifs.

Les membres s’interrogent également sur la question du repreneuriat et les diverses mesures fiscales mises en place favorisant le transfert d’entreprises. «Actuellement, force est de constater qu’il est plus profitable pour un parent d’effectuer la vente de son entreprise à un étranger qu’à sa progéniture», mentionne M. Faucher. En ce sens, la JCCRT souhaite que ces mesures fiscales soient revues de façon à simplifier et à valoriser le transfert d’entreprise intergénérationnelle.

Le recrutement à l’étranger est aussi une problématique que l’organisation souhaite défendre. Elle déplore la lourdeur de la procédure actuelle et le manque de ressources qualifiées pour accompagner les gestionnaires et dirigeants d’entreprise dans leurs démarches de recrutement à l’international.

«Ces derniers doivent présentement débourser des sommes plus que considérables pour y parvenir, et la JCCRT considère que de telles sommes devraient être engagées avec l’aide financière du gouvernement fédéral. C’est pour cette raison que nous lui demandons d’alléger les critères et les modalités en matière d’immigration et de recrutement de main-d’œuvre étrangère», de conclure le Maxime Faucher.