Une simple question de justice économique

Le candidat de Québec solidaire dans Lotbinière-Frontenac, Normand Beaudet, affirme qu’établir un salaire minimum de 15 $ l’heure, dès le 1er mai 2019, est une question de justice élémentaire et que personne ne devrait travailler à temps plein et rester pauvre.

«Au Québec en 2016, c’était plus de 1 employé sur 5 (830 000 sur 3 580 000) qui touchait moins de 15 $ l’heure. Cette mesure veut combattre la pauvreté, surtout chez les femmes qui constituent la majorité des salariés gagnant moins. Contrairement à ce que les gens croient, cette mesure ne touche pas seulement les étudiants. Près de la moitié des travailleurs pauvres touchés par une telle mesure ont 30 ans ou plus. Ces salariés ont des enfants à nourrir et des factures à payer, ils doivent être rémunérés adéquatement si on veut freiner l’endettement des familles», dit-il par voie de communiqué.

Selon son équipe, certains voient l’augmentation du salaire minimum comme un danger pour les PME et l’économie. «L’Ontario a, depuis le 1er janvier dernier, un salaire minimum de 14 $ l’heure. Depuis cette augmentation, l’économie de l’Ontario se porte toujours très bien. Le taux de chômage est resté stable et le nombre d’heures travaillées n’a pas diminué, au contraire il a augmenté. L’impact est si positif que le gouvernement a prévu l’augmenter à 15 $ dès le 1er janvier. Nombreuses sont les grandes entreprises qui peuvent faire face à ces augmentations et ainsi réduire la pauvreté et l’exploitation de ses travailleuses et travailleurs. Par conséquent, Québec Solidaire s’engage à soutenir les PME et les entreprises saisonnières qui en éprouveront le besoin.»

S’il est élu au pouvoir, Québec solidaire entend empêcher les dirigeants des entreprises qui bénéficient du soutien gouvernemental d’abuser des contribuables. «Autrement dit, un dirigeant d’entreprise ne pourra pas toucher plus de 30 fois le salaire de son employé le moins bien payé s’il veut conclure des affaires avec le gouvernement. Ainsi, les grandes entreprises auront tout avantage à accroître leurs plus bas salaires. Le dirigeant d’une entreprise ayant des salariés au salaire minimum gagnant 23 040 $ par année, ne pourra gagner plus de 691 200 $ s’il veut traiter avec le gouvernement du Québec», précise la formation politique.