Le ministre Dubé doit déposer un vrai plan en santé

Dans la foulée de la crise qui fait rage dans les urgences du Québec, le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois (PQ) en matière de santé, Joël Arseneau, ainsi que Louise Marchand, candidate dans Lotbinière-Frontenac, exigent le dépôt d’un vrai plan par le gouvernement caquiste pour traverser la période estivale dans les hôpitaux québécois.

Le PQ demande depuis avril dernier au ministre Dubé de présenter une véritable planification et un rehaussement des conditions de travail dans les établissements de santé. Malheureusement, puisque le gouvernement n’a pas écouté les signaux d’alarme du personnel sur le terrain ni des syndicats, le même scénario que l’été dernier se reproduit. Les ruptures de services s’accumulent, le nombre de lits d’hospitalisations est réduit et les urgences débordent, laissant ainsi le personnel complètement à bout de souffle. L’idée évoquée par le gouvernement de payer les heures supplémentaires en temps double arrive beaucoup trop tard et est nettement insuffisante face à l’ampleur de la crise. On a besoin d’un vrai plan, une seule mesure spécifique ne réglera pas le problème.

La situation dans les urgences est catastrophique, le taux d’occupation atteint une moyenne de plus de 100% chaque jour dans plusieurs régions du Québec. À la mi-juillet, cette statistique a même grimpé à 260% à l’hôpital de Mont-Laurier dans les Laurentides. Cette crise n’épargne pas notre région, le taux d’occupation de l’hôpital de Thetford Mines est de 150%. « L’état d’épuisement des travailleurs du réseau de la santé est préoccupant et ce sont les patients qui paient le prix de cette mauvaise gestion. Pendant ce temps, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, brille par son absence », dénonce la candidate Marchand. De plus, il y a nécessité d’avoir une tête dirigeante pour l’hôpital afin d’aider à régler la situation.

Le ministre a échoué à resserrer les règles entourant le recours aux agences de placement privées, comme nous le proposions. En effet, ces agences cannibalisent les ressources du réseau public, en partie responsable de l’exode actuel vers le privé des infirmières, notamment.

Depuis l’arrivée de la CAQ, les services de première ligne n’ont jamais été aussi déficients. Au PQ, nous avons fait des propositions concrètes et structurantes dans notre plan santé pour renforcer la première ligne. Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec a demandé mardi à la population d’éviter autant que possible de fréquenter ses urgences. « Pour aller où et selon quels critères? On conseille aux citoyens de se tourner vers la médecine familiale, les cliniques sans rendez-vous et les pharmacies alors que ces ressources sont elles-mêmes surchargées. Malheureusement, la seule option qui s’offre aux patients actuellement, c’est l’urgence des hôpitaux. Évidemment, cela engendre des taux d’occupation complètement inacceptables », conclut le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau.