Près d’une trentaine d’échantillons perdus entre Thetford et Lévis

Le projet Optilab, qui prévoit la centralisation complète des laboratoires médicaux à l’Hôtel-Dieu de Lévis, à compter d’avril 2017, a déjà des répercussions dans la région de Thetford.

Projet Optilab : l’employeur rectifie les dires du syndicat

Selon la CSN,  on constate déjà des défaillances sur le terrain, plus précisément lors du transport d’échantillons entre les établissements. En une seule journée, à la fin septembre, l’hôpital de Thetford Mines aurait été obligé de reprendre les prélèvements de 28 patients puisqu’ils auraient été égarés par le transporteur privé.

De plus, le syndicat affirme que neuf prélèvements ont été reçus à Lévis, le 26 octobre dernier, sans l’information nécessaire à leur analyse. Il s’agirait de la même entreprise qui serait chargée de transporter les échantillons dans le cadre d’Optilab.

La présidente du Conseil central Québec/Chaudière-Appalaches de la CSN, Ann Gingras, déplore cette situation. «Il va y avoir six transports par jour pour envoyer les prélèvements ou pathologies à Lévis. On va augmenter le trafic, mais en même temps il faut savoir que les échantillons ont une durée de vie de quatre heures en moyenne. Le temps c’est important. On va multiplier les manutentions et les délais. Avant, nous avions les résultats d’un prélèvement effectué à Thetford Mines le jour même.»

Pertes d’expertises

À terme, près de 50 emplois de technologistes médicaux seront perdus aux laboratoires de Thetford Mines, de la Beauce et de Montmagny, ce qui toucherait 57 personnes. «Tout ça pour créer 25 emplois à Lévis. Il y a des gens qui vont rester sur le carreau certain. En même temps, pour ceux qui voudront exercer leur droit de supplanter des collègues de travail, ça veut dire qu’ils vont se déplacer avec leur famille là-bas. C’est un dur coup pour l’économie de la région», a ajouté Mme Gingras.

Cette dernière craint que le projet Optilab ne soit que la pointe de l’iceberg. «Lors de la création du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches, nous avions dénoncé la centralisation de plusieurs spécialités qui se cachait derrière cela. On pense qu’avec Optilab ce n’est qu’un début. Il y en aura d’autres», a conclu la présidente du Conseil central Québec/Chaudière-Appalaches.

À lire : Projet Optilab : Thetford Mines demande un moratoire