Production de fertilisants : KSM passera à la prochaine étape

La société KSM de Thetford Mines, qui souhaite procéder à l’extraction de certains métaux issus des résidus miniers pour la production de fertilisants à haute valeur ajoutée, pourra franchir un pas de plus vers la réalisation de son projet.

Le gouvernement fédéral lui a accordé un montant de près d’un million $ afin de l’aider à financer la construction et l’exploitation d’une usine pilote à même les installations de Dundee Technologies durables. KSM a mis au point une technologie brevetée qui utilise des résidus miniers pour produire de l’engrais plus efficacement. Elle pourrait éventuellement remplacer les procédés coûteux et énergivores actuels.

«Nous sommes rendus à la phase de démonstration où l’on va construire un circuit en continu afin de produire environ 20 tonnes de fertilisants pour faire des essais en champ. Différentes cultures seront ciblées avec la collaboration d’Agro-100 qui se spécialise dans la distribution de fertilisants depuis une trentaine d’années», a mentionné le président de KSM, David Lemieux.

Des firmes d’ingénieries externes participeront également au projet. Elles mettront d’ailleurs à jour les études de faisabilité. «Nous visons à raffiner les coûts de construction et d’opération de la future usine de 50 000 tonnes de fertilisants par année», a-t-il ajouté.

L’emplacement de cette infrastructure à grande échelle, qui pourrait se chiffrer autour de 40 millions $, demeure encore à déterminer. «Nous allons étudier quelques sites potentiels pour nous installer. Évidemment, nous serons à proximité des résidus miniers. Nous explorons aussi une alternative qui est la stéatite (pierre à savon) puisqu’il y a autant de magnésium, mais notre premier choix est de prendre les résidus», a précisé David Lemieux.

D’ici là, la phase de démonstration devrait s’amorcer en février ou en mars et s’échelonner sur 12 mois. «À peu près à la même période l’an prochain, nous aurons les études de faisabilité à jour. Les 20 tonnes d’engrais auront été testées en champ et à ce moment nous serons dans une position pour travailler sur le financement de l’usine. Dès que cela aura été fait, nous prévoyons une durée de construction d’un an», a conclu le président de KSM.

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