Québec présente son plan de déconfinement

Le premier ministre, François Legault, a dévoilé son plan de déconfinement lors d’un point de presse tenu le 8 février avec le ministre de la Santé, Christian Dubé, et le directeur national de santé publique du Québec par intérim, Luc Boileau.

Legault a ainsi annoncé une série d’assouplissements qui s’étendront du samedi 12 février au lundi 14 mars, justifiant la décision par le fait que les hospitalisations continuent de diminuer, se chiffrant à environ 2400.

Le premier ministre prévient qu’il ne faudrait pas s’étonner que les hospitalisations atteignent un plateau ou même qu’elles repartent à la hausse. Cette possibilité a cependant été prise en compte pour le Dr Boileau et son équipe, qui privilégient une approche graduelle. « Nous avons aussi pris en compte l’arrivée du sous-variant BA.2 », a-t-il assuré.

Assouplissements

Dès cette fin de semaine, il n’y aura plus de limite fixe pour les rassemblements intérieurs. Toutefois, la Santé publique recommande de tout de même les limiter à 10 personnes ou aux résidents de trois résidences.

De plus, les personnes âgées vivant dans les résidences privées pour aînés et dans les CHSLD n’auront plus de limite quant au nombre de visiteurs qu’ils reçoivent, mais ces derniers devront présenter leur passeport vaccinal.

À compter du lundi 14 février, en plus de ce qui a été annoncé, les matchs sportifs pourront reprendre et les spectacles extérieurs pourront recevoir jusqu’à 5000 spectateurs.

Le lundi 21 février, tous les commerces pourront accueillir 100 % de leur capacité. Toutes les salles de spectacles pourront recevoir jusqu’à 50 % de leur capacité sans limites de 500 personnes. Les lieux de culte resteront limités à 50 % de leur capacité, mais leur capacité maximale a été augmentée à 500.

Le 28 février, les tournois et autres compétitions sportives pourront enfin reprendre. Le télétravail deviendra une recommandation plutôt qu’une obligation. Les bars et les casinos pourront rouvrir leurs portes, mais leur capacité sera restreinte à 50 % et la danse, de même que le karaoké, resteront interdits. Les lieux de cultes et les salles de spectacle n’auront plus de limite d’accueil, à l’exception des centres Bell et Vidéotron, qui devront patienter jusqu’au 14 mars.

Le lundi 14 mars, les bars et les restaurants n’auront plus de limite d’accueil. La danse et le karaoké seront possibles à nouveau. « L’essentiel des mesures sanitaires seront levées », a résumé M. Legault.

Masque, passeport et urgence sanitaire

Cependant, le passeport vaccinal et le port du masque resteront en vigueur au moins jusqu’au 14 mars. « Nous ne prévoyons pas recommander la fin de l’obligation de porter un masque, y compris à l’école, car c’est une mesure très efficace pour limiter la propagation du virus », a indiqué le Dr Boileau.

« Il en est de même pour le passeport vaccinal. Ce sont ces deux mesures et la baisse des hospitalisations qui permettent d’établir un plan de déconfinement », a-t-il ajouté.

Quant à l’état d’urgence sanitaire, celui-ci ne sera pas levé avant le 14 mars. « Dépendamment ce que l’on fait avec le port du masque, le passeport vaccinal et les primes accordées aux infirmières, il va rester des raisons d’utiliser l’urgence sanitaire », a affirmé M. Legault.

Celui-ci a précisé qu’un projet de loi sera déposé en mars. « Il viendra encadrer ce besoin d’avoir des règles exceptionnelles. Ce n’est pas notre objectif de garder indéfiniment l’urgence sanitaire », a-t-il dit.

Il faudra donc attendre l’adoption du projet de loi en question pour que l’état d’urgence sanitaire soit enfin levé.

Vivre avec le virus

De plus en plus, le gouvernement insiste sur le fait d’apprendre à vivre avec le virus de la COVID-19. Lors de la période de questions, M. Legault a mentionné que l’approche devra changer quant à une prochaine vague. « Partout dans le monde, il y a de moins en moins de confinement. Nous devrons apprendre à vivre avec le virus en minimisant le risque et cela passe par la vaccination », a-t-il poursuivi.