Quoi faire avec la SDE et l’Office de tourisme?

La Société de développement économique (SDE) a récemment déposé trois scénarios à la MRC des Appalaches afin d’assurer sa survie, alors que son budget s’est vu couper de 60 %. Pour ce qui est de l’Office de tourisme, le plan proposé est celui de l’intégration à la MRC.

Rappelons qu’en novembre dernier, le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Pierre Moreau, annonçait la décentralisation des centres locaux de développement (CLD) comme celui de la SDE et en envoyait la responsabilité aux municipalités, tout en coupant leurs budgets.

Plusieurs MRC en région ont d’ailleurs décidé dans les semaines suivantes de mettre fin aux activités de leurs CLD. À la MRC des Appalaches, il n’a toutefois jamais été question de fermeture et c’est pourquoi les élus avaient demandé différents scénarios à la SDE afin qu’elle puisse continuer à fonctionner.

Le premier plan présenté concerne une modification du mandat en abandonnant certains rôles comme ceux des agents ruraux et celui du développement touristique. Le deuxième propose un regroupement des forces entre la SDE et l’Office de tourisme de la MRC des Appalaches. Enfin, le troisième plan proposé est celui de l’intégration de la SDE à la MRC. Advenant que ce dernier scénario soit celui choisi, la Ville de Thetford Mines retirerait son apport à la SDE afin de créer sa propre entité de développement économique.

Une solution que le préfet Paul Vachon jugerait catastrophique pour la région. «On ne créera pas une MRC très forte si chacun travaille dans son coin. Je ne sais pas si cette idée est sérieuse, mais j’espère que non. Nous travaillons en collaboration d’habitude et ce serait dommageable pour la viabilité de certains projets qui concernent la région. J’aurais peur que ce soit le commencement de la division qui nous ferait reculer. Je serais un peu désespéré si ça arrivait», a-t-il mentionné.

De son côté, le maire de la Ville de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau, a assuré que cette mesure ne serait pas son premier choix. «C’est en effet quelque chose qu’on envisage de faire si c’est le scénario qui se produit. Ça ne correspond pas à notre vision du développement économique que ce soit le conseil des maires qui chapeaute cet aspect. Cependant, ce n’est pas l’option que nous privilégions parce que nous pensons que le développement économique doit se faire sur une base régionale.»

Par ailleurs, le préfet a soutenu que la décision devrait être prise d’ici la fin de l’été étant donné la précarité dans laquelle les organisations se retrouvent présentement. «Il y a des employés qui ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête, alors nous ne voulons pas faire traîner ça plus qu’il le faut», a signalé M. Vachon, ajoutant qu’ils allaient tout faire pour sauver les emplois.

D’ailleurs, la méthode préconisée par ce dernier serait le non-remplacement des postes laissés vacants. «Par exemple, Denis Bourassa est parti de l’Office de tourisme et nous avons convenu qu’il ne serait pas remplacé. Charles-William Houle qui a quitté la SDE pour le privé n’a pas non plus été remplacé. Il y a aussi quelques départs à la retraite qui devraient se faire dans les prochaines années. Si on peut limiter les dégâts comme ça, ce serait préférable parce qu’elle deviendra quoi notre région si on perd trop de gens. Par contre, c’est sûr qu’on ne peut pas toujours travailler avec des déficits», a affirmé le préfet.

Lors de la dernière réunion du conseil des maires tenue le mercredi 11 février, un comité formé du préfet Paul Vachon, de la directrice générale de la MRC, Marie-Eve Mercier, et de plusieurs maires de la région a donc été mis sur pied afin d’évaluer les options possibles. Mentionnons que ce comité pourrait également envisager d’autres solutions outre celles proposées par la SDE et l’Office de tourisme.