Retour du train à Thetford : pas à court, ni à moyen terme

Alors qu’un comité mandaté par la MRC des Appalaches doit éventuellement se pencher sur l’avenir du réseau ferroviaire, le maire de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau, estime peu probable le retour du train de marchandises sur le territoire dans un avenir rapproché.

«Des entreprises nous disent qu’elles voudraient utiliser la voie ferrée. Nous sommes en train de regarder cela, mais je ne peux pas vous garantir que nous sommes capables à court terme d’avoir un dossier pour convaincre le ministère des Transports du Québec (MTQ) d’investir.»

Le politicien a fait cette déclaration lors de la séance du conseil municipal du lundi 15 août, après avoir été interpellé par un citoyen qui souhaite l’abolition des zones de passage à niveau sur le territoire de la Ville et le retrait des panneaux connus sous le nom de «croix de Saint-André».

L’homme a déploré le fait qu’à certains endroits les autobus scolaires, entre autres, sont obligés de faire un arrêt complet alors que le train ne passe plus dans la région depuis un bon nombre d’années. Il a tenu à rappeler que les panneaux indicatifs, qui appartiennent au MTQ, ont été retirés dans plusieurs municipalités des alentours et que la voie ferrée y a aussi été démantelée.

«Notre intention est possiblement de continuer à maintenir l’emprise, mais visiblement, tant que nous n’aurons pas un gros joueur qui pourrait se présenter et avoir besoin du train, il se pourrait que nous ne puissions pas le relancer à très court terme», a ajouté M. Brousseau.

Quant aux passages à niveau, il estime que son conseil devra éventuellement prendre une décision entourant le retrait ou non des panneaux. Bien que l’information ne soit pas confirmée, le maire Brousseau a affirmé que le MTQ pourrait être ouvert à ce qu’ils soient retirés, mais aux frais de la Municipalité.

«Il faudrait que nous engagions nous-mêmes des sommes pour enlever du matériel qui n’est pas à nous, sur un terrain qui ne nous appartient pas, pour ensuite aller le porter chez eux. Je ne dis pas que nous ne le ferons pas, mais c’est toujours tannant de dépenser pour des travaux qui devraient être faits par le voisin», a déploré le maire.

«Si le train pouvait revenir dans un, deux ou trois ans, je vous dirais qu’il aurait été embêtant de les retirer pour les remettre, mais présentement, ça ne va pas dans ce sens-là. C’est pour cela qu’il est possible qu’à court terme les croix soient enlevées. Qui va payer la facture? C’est la question qu’il va rester à se poser et à quel moment cela va se faire», a conclu le maire Brousseau.

Une étude de faisabilité pour un retour éventuel du train de marchandises devait se mettre en branle dans les derniers mois, mais elle a été mise de côté en raison des coûts trop élevés. Selon la directrice générale de la MRC des Appalaches, Marie-Eve Mercier, celle-ci pourrait se chiffrer entre 40 000 $ et 100 000 $. Selon elle, il n’existe actuellement aucun programme gouvernemental permettant de financer une telle étude.