Thetford Mines encore aux prises avec du trihalométhane dans son eau

Malgré l’ouverture de son usine d’eau potable en 2013, la Ville de Thetford Mines ne respecte toujours pas la limite gouvernementale de trihalométhane (THM) présent dans son eau.

Avant 2013, Thetford Mines était d’ailleurs considérée comme l’une des pires villes du Québec à ce chapitre avec un taux de trois à quatre fois plus élevé que la norme de 0,08 milligramme par litre d’eau.

«Nous dépassons la limite seulement à quelques moments durant l’année», a confirmé le directeur général de la Ville, Olivier Grondin.

À l’été 2015, Thetford Mines avait mandaté la firme Roche ltée afin d’effectuer des analyses concernant la présence de THM dans son eau potable. À la suite de la non-conformité des résultats obtenus, le ministère de l’Environnement a demandé un suivi à la Ville qui a récemment mandaté une firme afin d’effectuer la deuxième partie des analyses, soit Norda Stelo (anciennement Roche ltée).

«La possible présence de THM avait été considérée dans le cadre de notre grand projet d’eau potable qui avait été déposé au ministère de l’Environnement. Ce dernier n’avait pas trouvé utile d’ajouter le traitement pour combattre les THM tout de suite. Il avait dit que si l’on retrouvait des périodes où l’on dépassait les niveaux, il verrait à corriger la situation», a précisé M. Grondin.

Réaction entre le chlore et les matières organiques

Les trihalométhanes sont un groupe de composés qui se forment par réaction entre le chlore utilisé pour désinfecter l’eau potable et des matières organiques présentes naturellement dans l’eau. «La présence de THM est causée par la distance que parcourt l’eau entre l’usine et le robinet. On va dénoter cette présence principalement dans les secteurs les plus éloignés de notre usine. La chaleur aide à son développement, donc nous les retrouvons lors des périodes de haute température», a expliqué le directeur général, ajoutant que l’eau ayant un taux plus élevé a une odeur particulière.

La Ville de Thetford devra donc s’adresser au ministère des Affaires municipales afin de décider des équipements à mettre en place pour que les épisodes de THM ne se reproduisent plus. «Quand nous avons appris qu’il y en avait, nous avons tout de suite enclenché les démarches pour corriger la situation. Il n’y a pas de problème à la boire, c’est seulement un traitement que nous devons effectuer pour respecter les normes gouvernementales», a soutenu le maire Marc-Alexandre Brousseau.

Plus d’informations sur les trihalométhanes (THM) au https://www.inspq.qc.ca/eau-potable/trihalomethanes