Un couple de Saint-Ferdinand se lance dans la fabrication de vêtements haut de gamme

Un couple de Saint-Ferdinand se lance dans la fabrication de vêtements de fibre naturelle haut de gamme tricotés à la main et conçus pour les amoureux de plein air et de sports extérieurs.

Nathalie Sasseville et Tony Fournier sont les cofondateurs de la nouvelle entreprise Orizon. Ils ont entamé les balbutiements de leur projet il y a maintenant deux ans pour en arriver à ouvrir leur boutique virtuelle orizoncanada.com en décembre dernier.

La gamme actuelle de leurs produits est composée de divers survêtements pour hommes et femmes ainsi que des accessoires, tels que des tuques et des foulards.

En consultant la liste des items disponibles, certains sont identifiés par des noms de montagnes, de rivières ou d’îles. « Nous sommes vraiment allés chercher des noms qui faisaient du sens avec les produits qu’on fabrique », de mentionner Mme Sasseville. Il n’est donc pas étonnant que l’on retrouve les noms Appalaches et Gosford dans la collection de chandails pour hommes par exemple. « Le nom de notre entreprise est également en communion avec la nature, ce qui était important pour nous. »

UN PROJET DE COUPLE

Originaires de la Gaspésie et grands passionnés de plein air, de chasse, de pêche et de camping, les deux entrepreneurs étaient à la recherche d’un projet rassembleur qui viendrait autant combler un besoin que tenir compte de leur amour pour le grand air.

« Nous trouvions qu’il y avait un manque au niveau des vêtements à porter après la pratique de nos activités en plein air, des vêtements réconfortants qui sont de bon goût et haut de gamme pour nous permettre d’aller poursuivre notre soirée sur une terrasse ou autour d’un feu », d’expliquer Mme Sasseville.

C’est ainsi qu’ils ont pensé et conçu leurs vêtements dans la plus pure des traditions : tricotés à la main comme le faisaient jadis nos grands-mères pour passer au travers des temps froids. Cet héritage est en voie de se perdre avec les générations et, pourtant, tous appréciaient le réconfort que ces vêtements apportaient. Faire vivre les traditions ainsi que le retour aux sources et aux racines sont des éléments chers aux yeux de Nathalie Sasseville et

de Tony Fournier.

« Il était extrêmement important pour nous de ne sélectionner que des matériaux d’une très grande qualité. Nous avons analysé plusieurs tissus et laines, et avons finalement choisi les fibres naturelles provenant des laines de mérinos, d’alpaga et de pure laine vierge, dont la réputation n’est plus à faire. Confort, durabilité, douceur et légèreté étaient au sommet de nos priorités », souligne Mme Sasseville précisant que les avantages étaient donc nombreux en faveur de l’utilisation des fibres naturelles qui réagissent à la température du corps et permettent d’évacuer l’humidité.

IMPLIQUÉS DANS TOUTES LES ÉTAPES DU PROCESSUS

Orizon travaille de concert avec plusieurs partenaires tant au niveau de la fabrication de ses produits que de son approvisionnement en matière première. C’est une dizaine de personnes qui gravitent autour de l’entreprise, mais en sous-traitance. « Nous n’avons pas d’employé et il n’y a pas de fabrication comme telle qui se fait à notre résidence qui sert aussi de siège social de l’entreprise », laisse entendre Mme Sasseville.

« Tous nos vêtements sont réalisés par une spécialiste qui enseigne le tricot elle-même et les membres de son équipe. On se procure la laine d’alpaga du Pérou chez un fournisseur de la région de Lanaudière. Un autre fournisseur de la Beauce nous approvisionne en pure laine vierge. »

Fait intéressant à noter, les attaches de cuir et les boutons de bois sont également confectionnés par des artisans locaux. « L’entreprise Cuirs Desrochers de Plessisville nous apporte sa contribution pour les accessoires de cuirs que l’on ajoute à nos chandails. C’est un partenariat que nous apprécions beaucoup. »

Nathalie et Tony restent impliqués dans toutes les étapes du processus de fabrication, de la création des vêtements en passant par l’approvisionnement de la matière première, la production, le contrôle de la qualité, la vente et la distribution.

« Nous sommes fiers d’avoir créé une ligne de vêtements haut de gamme confectionnés à la main par des gens d’ici. Il n’y a rien d’industriel. Nous aurions pu faire fabriquer nos vêtements à l’extérieur du pays pour abaisser nos coûts de production, mais ce n’était pas ce qu’on voulait faire. Nous tenions vraiment à encourager les gens d’ici et à travailler en collaboration avec eux. »

Début cinquantaine, les deux entrepreneurs ont aussi chacun leur propre carrière dans la région de Thetford, Nathalie travaillant comme professionnelle dans le domaine de la santé et des services sociaux et Tony œuvrant dans une profession libérale à titre de chef d’entreprise. Ils habitent une propriété située au lac William depuis près de dix ans. Leurs filles, âgées respectivement de 25 et 23 ans et qui demeurent dans la région de Québec et de la Beauce, ont également collaboré à leur projet.

Pour les mois à venir, le duo d’entrepreneurs entend consacrer beaucoup d’énergie à faire connaître sa nouvelle entreprise et ses produits dans le but d’acquérir de la notoriété. « Nous sommes à signer des ententes avec des porte-parole qui seront en mesure de faire valoir nos produits. En plus de notre boutique en ligne, nous visons, à court terme, réaliser des partenariats avec des boutiques spécialisées de plein air », de conclure Mme Sasseville.

Pour les plus curieux, notons que les modèles de chandails pour hommes et pour femmes se détaillent à partir de 625 $ et 515 $ et les accessoires comme les tuques et foulards à partir de 85 $ et 95 $.