Un déménagement bénéfique pour les enfants présentant des besoins particuliers

Le déménagement du Centre de stimulation l’Intercom de Thetford Mines sur le boulevard Frontenac, il y a maintenant un an, aura permis de desservir davantage d’enfants présentant des besoins particuliers. 

La liste d’attente est passée de 18 enfants en mai 2021 à trois au moment d’écrire ces lignes. Depuis le début de l’année, une soixantaine de jeunes âgés entre 0 et six ans ont reçu des services de stimulation spécialisés, ce qui représente un nouveau record.

« L’Intercom est né en 2011 par un projet étudiant. Celui-ci s’est développé tranquillement pour nous mener sur la rue Dubé il y a à peu près neuf ans. Nous avions au départ entre 10 et 12 clients. Depuis le début de 2022, nous avons desservi 61 enfants. Il y a une croissance. Le besoin est présent », a mentionné au Courrier Frontenac la directrice Andréanne Lachance.

L’organisme peut accueillir des enfants provenant de partout en Chaudière-Appalaches avec ou sans diagnostic qui sont aux prises avec divers défis dans leur quotidien. À titre d’exemple, il peut s’agir d’un trouble du langage, d’une déficience intellectuelle/motrice ou d’un trouble du spectre de l’autisme. « Nous sommes complémentaires à ce qui existe. Nous ne remplaçons pas un milieu de garde. Il doit y avoir des objectifs précis. Les enfants viennent ici une à deux journées par semaine. Nous avons une intervenante pour trois jeunes au maximum. Nous sommes ainsi en mesure de bien les accompagner », a-t-elle souligné.

Les nouveaux espaces permettent d’ailleurs de faciliter le travail de tous les jours. « Nous avons presque le même nombre de pieds carrés que sur la rue Dubé, mais tout est aménagé différemment. Les locaux des intervenantes sont disposés les uns à côté des autres, mon adjointe et moi avons des bureaux séparés, nous avons aussi une cuisine au sous-sol, une salle à manger, en plus d’avoir transformé le garage en gymnase », a précisé Mme Lachance.

Ce projet de relocation a d’ailleurs été rendu possible grâce à l’implication de la communauté et de plusieurs entreprises privées qui ont accepté d’aider l’organisme à pallier l’augmentation du coût du nouveau loyer pendant cinq ans.

Nouvelle stagiaire

Depuis trois semaines, le Centre de stimulation l’Intercom donne du travail à une stagiaire présentant une déficience intellectuelle. Cette dernière accompagne les enfants dans leurs déplacements, leur chante des chansons et leur donne des collations. « Elle est ici quatre à cinq heures par jour. Nous lui donnons des tâches avec les enfants parce que c’est ce qu’elle aime. Elle s’intègre très bien », a dit Mme Lachance.

Cette dernière déplore toutefois le sous-financement. « Ma stagiaire reçoit une prestation de 5 $ par jour. C’est vraiment triste et ça me touche énormément. J’aimerais que le gouvernement allume là-dessus parce que ce sont de très bonnes ressources. Elle est travaillante et toujours à l’heure. J’aimerais qu’un jour les gens se rendent compte que même s’ils présentent une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme, leur travail doit être reconnu. Ça fait des années que c’est à ce montant. Le coût de la vie augmente pour tout le monde. »