Un pas de plus vers la restauration des anciens sites miniers

Le gouvernement du Québec a procédé au lancement d’un appel de projets chiffré à 6 millions $ afin de développer l’expertise en restauration d’un ancien site minier d’amiante.

Ce projet pilote s’inscrit dans le cadre du plan d’action 2022-2025 entourant l’amiante et les résidus miniers amiantés.

Le propriétaire du terrain qui sera sélectionné pourrait bénéficier d’une aide technique et financière sur deux ans pour effectuer des travaux de caractérisation. L’objectif est d’accroître l’expertise quant à la restauration des anciens sites miniers d’amiante pour lesquels les connaissances sont limitées.

L’étude qui sera réalisée vise à obtenir des bénéfices concrets, tels la réduction des effets sur la santé humaine et sur l’environnement ainsi que la sécurisation des lieux, tout en favorisant le développement économique régional.

Les propositions doivent être reçues au plus tard le 15 juin prochain en vue du début des travaux au printemps 2024.

Présent à l’annonce, le président de Mazarin et de sa filiale Société Asbestos limitée, Guy Bérard, estime qu’il s’agit d’un pas important. « Ce projet pilote permettra de démystifier un paquet de choses que nous croyons savoir déjà, mais pour lesquelles les études que nous avons faites ont très peu de valeur parce qu’elles ont été réalisées par une société minière. »

Puisqu’il est chapeauté par le gouvernement du Québec, M. Bérard croit qu’il y aura une certaine perception de neutralité. « Pour les projets futurs, je pense que c’est juste du positif d’avoir un protocole mieux contrôlé. C’est très difficile d’investir 1 à 2 milliards $ pour construire des usines de transformation lorsque nous ne savons pas dans quelle direction nous allons », a-t-il dit.

Pour sa part, la députée de Lotbinière-Frontenac Isabelle Lecours a déclaré être très heureuse de cette annonce. « La présence d’amiante et de résidus miniers amiantés est un enjeu important dans certaines régions, dont la nôtre, en raison de leurs anciennes mines. Ainsi, plusieurs propriétaires de terrain peuvent être touchés par le présent appel de projets. Il constitue donc une occasion supplémentaire de mettre à profit ou de développer des expertises régionales pour trouver des solutions durables au problème de restauration de ces anciens sites miniers. Cela continue aussi, à terme, à donner aux régions touchées un nouvel élan de développement socioéconomique fondé sur leurs propres ressources. »

Enfin, le maire de Thetford Mines Marc-Alexandre Brousseau a affirmé que chaque annonce positive en lien avec ce dossier est bien accueillie. Le plus important à ses yeux demeure celui des règles en vigueur qui font gonfler le coût des travaux effectués en présence d’amiante.