Une nouvelle option locative s’organise à Saint-Jacques-de-Leeds

Le conseiller municipal de Saint-Jacques-de-Leeds Richard Lefrançois travaille, avec son épouse Nicole Guay, à la création d’une coopérative d’habitation pouvant compter environ une dizaine de mini-maisons locatives.

Ce projet est né d’une volonté de contribuer à la rétention de la population et d’augmenter le nombre de citoyens au sein de la municipalité. « Je suis natif de Québec et je me suis établi ici il y a 13 ans. Je suis tombé en amour avec la place. Avec le temps, j’ai remarqué que des gens deviennent veufs et continuent de vivre dans de grandes maisons, où pourraient y habiter des familles. Je me suis alors demandé comment faire pour que le village puisse continuer de demeurer vivant. Pour ces personnes qui sont seules, une telle superficie c’est trop. Elles pourraient avoir beaucoup plus petit. Elles sont encore actives, mais elles avancent en âge et ne veulent plus avoir ces responsabilités », a-t-il relaté au Courrier Frontenac. 

C’est alors que l’homme de 74 ans s’est dit que ces résidences pourraient être vendues à de jeunes familles ou à des gens qui veulent en fonder une, puis au lieu de laisser les vendeurs quitter la municipalité, ceux-ci pourraient louer l’une des mini-maisons qui seraient sous la gestion de la coopérative. « Ça fait cinq ans que je fais des recherches à ce sujet. Elles seront écologiques, écoénergétiques, conviviales et économiques. »

Mme Guay a indiqué que ce n’est pas tout le monde qui souhaite vivre dans une résidence pour personnes âgées. « Quand tu as vécu toute ta vie dans un petit village avec ton monde, lorsque tu vieillis, c’est sécurisant. C’est le but du projet. Il n’y a pas d’immeubles à logement ici et les appartements que nous avons sont déjà occupés. Les mini-maisons permettraient à des citoyens, et même à nous, de rester à Saint-Jacques-de-Leeds. » 

Un endroit paisible

Le conseiller Lefrançois a affirmé que la Municipalité a accepté de céder à la future coopérative un terrain de 4500 mètres carrés tout juste à côté du magasin général situé sur le site patrimonial. Il s’agit, selon lui, d’un endroit paisible et convivial pour les futurs résidents.

Il a ajouté qu’un contrat sera bientôt accordé à une entreprise d’arpentage afin de déterminer combien de bâtiments pourront y être construits. « Nous prévoyons des mini-maisons d’un peu moins de 700 pieds carrés sur un seul étage afin de conserver l’autonomie des gens. Elles pourront accueillir des aînés, des couples ou des personnes seules. Ce qui est important à retenir, c’est qu’elles seront en location. La coopérative prendra en charge le déneigement et la tonte du gazon. »

Financement

Pour réaliser ce projet, le couple peut compter sur le Groupe de ressources techniques (GRT) qui dessert la région afin de l’accompagner dans ses démarches. 

Selon les estimations, un investissement entre 1,5 million $ et 2 millions $ serait nécessaire. « Nous allons suivre les règles des coopératives. Nous pourrions aller chercher jusqu’à 85 % du financement en subventions gouvernementales. Je veux pousser ce projet. Il s’agit d’un banc d’essai et si ça va bien, il pourrait même y avoir une deuxième phase », a dit M. Lefrançois.

Il est d’ailleurs en pourparlers avec l’entreprise Maître Constructeur St-Jacques qui fabrique ce type d’installation. « Elle va nous appuyer dans notre projet. Nous sommes en contact, mais il n’y a rien d’officiel pour le moment. »

Le conseiller municipal se dit très optimiste et vise, dans le meilleur des mondes, une première pelletée de terre à l’été 2023.