Un projet familial et agrotouristique

Un nouveau kiosque fermier ouvrira ses portes cet été le long de la route 269 à Kinnear’s Mills. Ce projet familial des Fermes Rudbeckie a pour objectif de mettre en valeur les produits locaux, et ce, à l’année.

« Nous sommes producteurs de porc, d’œufs de consommation, de sirop d’érable et de grandes cultures. Ça fait longtemps que nous souhaitons valoriser les produits de la ferme. Les consommateurs connaissent bien le bœuf, mais le porc un peu moins. Nous voulons vraiment miser ­là-dessus en faisant la transformation de la viande, montrer aux gens tout ce que l’on peut faire et à quel point elle est polyvalente. Nous aurons notre propre salle de fumage et de débitage. Nous allons aussi avoir des produits transformés et utiliser les œufs ainsi que le sirop d’érable », explique ­Lara-Catherine ­Desrochers.

C’est en 1994 que ­Joanne ­Labranche et ­Patrick ­Côté ont acheté la porcherie située dans le rang 13. Ils ont réussi à remonter la production et ils ont par la suite ajouté les œufs de consommation. Au cours des années, ils ont acquis une érablière et des champs de grandes cultures. Leurs trois fils, ­Philippe, ­Anthony et ­Justin, sont aussi impliqués dans les entreprises. Ce projet de kiosque fermier s’inscrit donc dans un mode de vie en agriculture où la famille est partie prenante.

« Nous voulons mettre de l’avant qu’il s’agit d’une production agricole familiale. C’est ce qui est important pour nous et l’essence de ce projet, souligne ­Lara-Catherine qui est la conjointe de ­Philippe. Joanne et ­Patrick sont très présents et ils veulent, à très long terme, laisser la place à la relève le plus possible. Je vais travailler au kiosque fermier à temps plein avec ­Justin. Ce projet, c’est comme son bébé. Avec ­Anthony, ils ont suivi une formation pour être en mesure de s’occuper de la boucherie. Pour ma part, je vais cuisinier en plus de m’occuper de différentes choses comme la gestion, le service à la clientèle ainsi que l’organisation d’événements », indique celle qui possède une formation et une expérience professionnelle en communication et marketing.

PRODUCTION ­LOCALE

Les ­Fermes ­Rudbeckie souhaitent de plus intégrer d’autres producteurs et artisans de la région. «  ­Nous en avons déjà approché plusieurs. Ça leur offrira une vitrine pour vendre leurs produits parce que nous voulons être ouverts le plus longtemps possible, à l’année ou presque. Nous souhaitons être un endroit incontournable où s’approvisionner en produits frais et locaux, en plus d’avoir une offre diversifiée  », indique ­Lara-Catherine.

Sur le côté de la bâtisse, une pièce afin d’y aménager une section ­libre-service a été prévue. Les clients pourront ainsi faire leur commande en ligne, payer et aller la cueillir même si le commerce est fermé. Un site ­Web est d’ailleurs en développement.

OUVERTURE ­CET ÉTÉ

Les travaux de finition à l’intérieur sont en cours et les ­Fermes ­Rudbeckie visent une ouverture vers la fin mai ou au début de juin. Une grande activité de lancement devrait aussi avoir lieu en juillet.

« Nous sommes complètement nouveaux ­là-dedans. Nous n’avons jamais fait ça la commercialisation de nos produits ou du service à la clientèle de ce type. Nous aurons besoin de rodage au départ », soutient ­Lara-Catherine en ajoutant que pour le moment, ils comptent embaucher au moins deux personnes en vue de l’ouverture.

Le bâtiment de 2500 pieds carrés comprendra une aire de vente d’un peu plus de 1000 pieds carrés. On y retrouvera aussi une cuisine avec appareils commerciaux, des salles de découpe, de lavage et d’entreposage, une chambre froide, une pièce de réception pour la marchandise ainsi que des bureaux administratifs.

SITE ­AGROTOURISTIQUE

Les producteurs agricoles visent à ce que le kiosque fermier devienne un site agrotouristique. Ils prévoient organiser des fêtes familiales durant la saison estivale. « Nous allons l’aménager pour que les visiteurs puissent profiter de l’endroit. Avec la galerie autour du bâtiment, nous voulons que ce soit un peu comme un marché public où les producteurs pourront venir à la rencontre des gens. Nous ne serons pas un restaurant, mais nous vendrons des choses fraîches à consommer sur place. »

Ils désirent profiter de la popularité qui s’est développée au cours des dernières années entourant les produits locaux afin que le kiosque devienne un attrait touristique. Jusqu’à maintenant, ils peuvent observer un engouement sur leur page ­Facebook.

« Nous sommes situés sur une route qui est très passante, notamment l’été où nous voyons beaucoup de gens à moto. C’est une priorité de la ­MRC des ­Appalaches de faire valoir l’agroalimentaire. Nous avons d’ailleurs l’appui de tous les acteurs du milieu. Nous pensons qu’un projet comme ­celui-ci répond bien à cette vision et qu’il arrive à point », conclut ­Lara-Catherine.