Une nouvelle ère à Saint-Ferdinand

SAINT-FERDINAND. La récente signature des contrats confirmant que la Municipalité de Saint-Ferdinand devient propriétaire des terrains excédents de l’ancien hôpital Saint-Julien marque, en quelque sorte, une page d’histoire pour la communauté.

Le 14 juillet dernier, le gouvernement du Québec, par l’entremise notamment du ministère de la Santé, a cédé à la Municipalité une douzaine d’acres de terrains, des sources d’eau qui approvisionnaient l’ex-hôpital Saint-Julien et les 125 acres de terre s’y rattachant, ainsi que des servitudes pour les conduites d’eau.

Depuis l’annonce du projet de fermeture de l’hôpital Saint-Julien en 1998, bien de l’eau a coulé sous les ponts. Les derniers patients ont quitté l’établissement en 2002. En 2008, le gouvernement québécois annonçait la démolition de ce qui était une véritable institution au sein de la communauté.

Les travaux de démolition ont commencé en 2012 et ils ont pris fin l’année suivante. Le maire de Saint-Ferdinand, Rosaire Croteau, était conseiller municipal en 1998, avant le regroupement. Malgré un arrêt de la politique municipale active, il a toujours suivi le dossier de près. Et il a replongé dans les négociations de façon serrée lorsqu’il a accédé à la mairie en 2013.

Il tenait à ce que la Municipalité devienne propriétaire des lieux. Les terrains permettront, du moins il le croit et il l’espère, d’accélérer la croissance économique de Saint-Ferdinand.

De multiples projets

Si plusieurs résidents ont affiché du négativisme à la suite de la saga de l’ex-hôpital Saint-Julien, le maire estime qu’ils peuvent désormais envisager l’avenir avec optimisme.

De nombreux projets devraient émaner de la récente entente conclue avec le gouvernement provincial. M. Croteau a assuré qu’une partie des terrains conservera une vocation récréative et de loisirs, incluant une aire de jeux et des sentiers pédestres existants.

Ultérieurement, il souhaite la construction d’un centre multifonctionnel. Il compte également offrir plus de logements. Ça signifie, selon lui, que certains citoyens seront ouverts à vendre leur résidence unifamiliale. Si c’est le cas, une plus grande offre immobilière devrait favoriser la diminution du coût des maisons. Ces dernières plus abordables, le maire est persuadé que plus de familles désireront s’installer à Saint-Ferdinand, d’autant plus que la Municipalité devrait bénéficier d’infrastructures attrayantes.

Lorsqu’il se met à rêver, le maire Croteau anticipe que les nouveaux terrains seront tous occupés d’ici une dizaine d’années. «Nous avons un potentiel indéniable pour du développement résidentiel, commercial et institutionnel, a-t-il laissé entendre. Notre situation géographique est favorable. Nous avions des demandes pour des terrains et nous pouvons désormais y répondre. Les possibilités sont multiples. À nous d’en profiter.»

Dans son enthousiasme, le maire tient à préciser que la Municipalité doit respecter certaines étapes pour favoriser son développement. La première, toute simple, sera d’assurer le nettoyage des terrains, laissés à l’abandon depuis une dizaine d’années.

Un plan d’aménagement d’urbanisme devra aussi être réalisé. «Nous voulons procéder dans les règles de l’art, a-t-il insisté. D’autres projets sont déjà en branle et nous devrions en faire l’annonce sous peu.»

Si Rosaire Croteau ne cache pas qu’il espère accueillir les jeunes familles, il ne compte pas oublier les aînés pour autant, bien au contraire. Il souhaite le développement de Saint-Ferdinand intergénérationnel, dans un environnement serein et paisible.