Vers un guichet unique pour les travailleurs étrangers

La MRC des Appalaches souhaite la mise en place d’un guichet unique visant à mieux accompagner les travailleurs étrangers qui arrivent dans la région.

En raison du manque de main-d’œuvre, les entreprises se tournent de plus en plus vers l’international. Plusieurs travailleurs sont d’ailleurs attendus au cours des prochains mois et il s’avère donc important de pouvoir les référer aux bons endroits.

« Actuellement, certains organismes vont s’occuper de la francisation et d’autres de l’intégration, mais lorsque quelqu’un de l’extérieur débarque de l’avion, il se demande où sont les ressources. Ce n’est pas évident de s’y retrouver », a mentionné au Courrier Frontenac la préfète Jacynthe Patry.

Selon elle, l’embauche d’une ressource qui ferait le lien entre les nouveaux arrivants et les organismes de la région et qui s’occuperait des différentes phases d’installation et d’intégration permettrait de faciliter le tout.

Lors de la séance publique du mercredi 9 mars, les élus ont adopté une résolution afin de demander au gouvernement du Québec du financement à hauteur de 260 000 $ pour trois ans dans le cadre du Programme d’appui aux collectivités. Cet argent permettrait ainsi de procéder au recrutement. « Si nous avons rapidement une confirmation, nous pourrions passer à l’action dans un délai de 4 à 6 semaines », a dit Mme Patry.

PLAN D’URGENCE MANUFACTURIER

Par ailleurs, la MRC des Appalaches demande au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité et ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean Boulet, la mise en place d’un plan d’urgence manufacturier afin d’aider les petites, moyennes et grandes entreprises (PME) touchées par la pénurie de main-d’œuvre.

La résolution adoptée par les élus comprend une dizaine de pistes de solution. Ils proposent notamment la mise en place d’assouplissements fiscaux pour les 60 ans et plus qui souhaiteraient demeurer sur le marché du travail, l’instauration d’un programme de conformité des employeurs afin de permettre à ceux qualifiés d’accéder à un traitement plus rapide de leurs demandes, de permettre aux travailleurs issus du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) d’accéder au Certificat de sélection du Québec (CSQ) après un an de travail (ou avant) et de ne pas refuser l’accès au CSQ aux travailleurs ayant des permis de classe C ou D qui incluent plusieurs types d’emplois.

Éliminer la connaissance du français pour les conjoints des travailleurs étrangers, entreprendre une réforme concernant les tests de connaissance du français, adapter les programmes actuels afin de permettre aux PME d’embaucher et/ou d’impliquer des employés qualifiés dans l’implantation de nouvelles technologies et la mise en place d’incitatifs financiers (crédits d’impôt) pour les entrepreneurs qui souhaitent construire ou adapter des bâtiments multirésidentiels figurent également dans la liste des solutions soumises.