Avenir incertain pour le Carnaval Desjardins de Thetford

Le Carnaval Desjardins de Thetford qui se tenait en fin de semaine pourrait ne pas revenir l’an prochain. La majorité des membres du comité organisateur, incluant son président Adam Patry, a décidé de ne pas poursuivre l’aventure. Le manque de bénévoles a lourdement pesé dans la balance.

L’édition 2023 a été menée à bout de bras par Adam Patry, Laurence Cliche, Julie Morissette, Lisa-Marie Tardif, Vincent Vachon, coordonnateur au Bureau de gestion des événements (BGE), ainsi que par Nathan Jasmin et Morgane Appadoo, deux étudiants du Cégep de Thetford.

« Ça fait huit ans que je m’implique dans le Carnaval. Je suis aussi papa de deux enfants, conseiller municipal, j’ai rejoint le Festival Promutuel de la relève l’an dernier, puis je travaille à titre de courtier immobilier. Quand je m’implique dans quelque chose, je veux le faire à 100 %. Je savais que c’était ma dernière édition. La prochaine aurait été de trop », a confié M. Patry au Courrier Frontenac.

Quant à Vincent Vachon, son implication en 2024 n’est pas assurée. « Nous ferons le bilan, mais le grand manque de bénévoles va jouer dans la prise de décision. Pour ce qui est du BGE, il va aussi y avoir une bonne réflexion. Nous devrons avoir des appuis pour continuer. »

M. Patry croit que le Carnaval Desjardins de Thetford doit revenir, mais avec de nouveaux membres et de nouvelles idées. « Présentement, son avenir est incertain si personne ne se manifeste pour reprendre le flambeau. Nous avons déjà des pourparlers avec Sébastien Blais de l’Hôtel du Domaine pour voir les possibilités l’an prochain. C’est vraiment embryonnaire. Les propriétaires ont adoré accueillir l’événement, mais on ne se cachera pas que le manque de main-d’œuvre est aussi difficile de leur côté. Ils ne sont toutefois pas fermés à l’idée », a dit M. Patry.

En plus du manque de bénévoles, la température glaciale est venue jouer les trouble-fêtes puisque les activités proposées n’ont pas attiré le nombre de visiteurs escompté. Malgré tout, le président du comité organisateur s’est dit satisfait, car les commentaires reçus étaient positifs.

« Le spectacle d’humour avec Jean-Claude Gélinas jeudi soir a été excellent. Nous avons accueilli entre 325 et 350 personnes sur une possibilité de 400. La température a vraiment fait mal vendredi lors du Carnabière qui est selon moi l’activité de la fin de semaine. Les gens ont quitté pas longtemps après les feux d’artifice. Certains ont toutefois décidé de prolonger leur soirée au Pub du Boisé. »

Le drag de motoneiges vintages qui avait lieu samedi après-midi a attiré une trentaine de participants et plusieurs spectateurs. En soirée, les citoyens ont toutefois été peu nombreux à assister aux spectacles du groupe Blue Ridge Band et de William Bisson en première partie au centre de congrès. Ils étaient moins d’une centaine en incluant les personnes impliquées dans la tenue de cette activité. « Ce fut un peu pathétique, malheureusement. Je pense qu’il y aura des questions à se poser sur comment faire un événement le samedi soir. Le groupe était excellent. Les gens présents ont eu droit à un spectacle incroyable », a dit Adam Patry.

À l’inverse, la journée familiale dimanche a attiré beaucoup de monde avec la présentation d’un spectacle de danse et des jeux gonflables à l’intérieur, de la tire d’érable à l’extérieur et des promenades en calèche.

Questionné quant au choix de transférer le Carnaval sur le site du complexe hôtelier et du centre de congrès, Adam Patry croit qu’il s’agit d’une bonne décision. « Le lieu est parfait. L’endroit nous permet d’avoir une installation à notre disposition. Sans le centre de congrès, nous n’aurions pas pu installer les jeux gonflables pour amuser les enfants. Les familles ont pu les utiliser à l’intérieur. Ne plus être au centre-ville fait moins participer les commerces locaux, mais nous avons quand même quelque chose à proximité pour offrir un plus à nos carnavaliers en fin de journée, soit le Pub du Boisé. Je crois qu’à cet emplacement l’événement pourrait avoir une pérennité », a-t-il conclu.