Avertisseurs de fumée non conformes : les résultats continuent de stagner

Le Service de sécurité incendie de la Ville de Thetford Mines poursuit son travail de prévention alors qu’il a enregistré une augmentation de 12 % de ses visites durant l’année 2017.

Un total de 2027 visites a été effectué dans des résidences privées, alors que 19 autres ont eu lieu dans des garderies et des écoles primaires. Malgré cela, le pourcentage des résidences ne possédant pas d’avertisseur de fumée ou en possédant un non fonctionnel continue de stagner autour de 9 %.

«Nous avons outrepassé notre schéma de couverture de risques qui nous demande de faire au moins 1825 visites. Ça va bien puisque nos pompiers sont motivés. Toutefois, ça n’avance pas à la vitesse que je voudrais quand on regarde les résultats pour les avertisseurs de fumée. Nous continuons quand même l’éducation du public et nous avons commencé à donner des constats d’infraction dans certains cas. Ce n’est pas plaisant, mais nous sommes obligés d’agir et de sévir», a soutenu le directeur du Service incendie, Jean-Claude Bolduc.

Yvan Corriveau, conseiller municipal et président de la commission de la sécurité publique, Pierre Mathieu, directeur du Service de la sûreté municipale, Jean-Claude Bolduc, directeur du Service de sécurité incendie, et Marc-Alexandre Brousseau, maire de Thetford Mines.

Les amendes dans de tels cas peuvent varier entre 75 $ et 100 $ si les résidents ne se conforment pas après un avis de 48 heures. «C’est le coût de deux avertisseurs de fumée. L’excuse des gens c’est qu’il sonne toujours pour rien. Par contre, nous pouvons leur indiquer où mettre l’avertisseur pour qu’il fonctionne convenablement. C’est mieux de le mettre près des chambres et non pas dans la cuisine ou près de la salle de bain», a poursuivi M. Bolduc.

Interventions en hausse

Le nombre d’interventions est en hausse avec 363, comparativement à 335 en 2016 et à 285 en 2015. Cela s’explique principalement par l’augmentation des alarmes incendie automatiques. Pour le reste, les résultats se ressemblent d’année en année.

Dans les premiers mois de 2017, les pompiers ont eu à intervenir sur trois cas de feu de cuisson provoqués par l’utilisation d’huile végétale. «L’huile végétale va s’allumer autour des 680 degrés Fahrenheit alors que le gros rond d’une cuisinière peut chauffer dans les 1200 degrés. Il y a une condensation qui se crée et l’huile prend en feu instantanément. On ne fait jamais de friture dans un chaudron. On prend une friteuse homologuée ou si certains peuvent se passer de frites cuites dans l’huile, on les fait au four», a expliqué Jean-Claude Bolduc.