Ça ne va pas recommencer!

Lettre ouverte à

Monsieur Jean Boulet

Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale

Ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration

Monsieur le ministre,

Tout d’abord je veux vous dire qu’au Comité d’appui aux travailleurs et travailleuses accidentés de la région des Appalaches (CATTARA), nous comprenons que la crise sanitaire que nous avons traversée et qui se continue, mais à un degré moindre, a eu des répercussions sans précédent sur l’ensemble de la population du Québec.

Nous comprenons également que le personnel de la fonction publique n’a pas été épargné non plus. Nous convenons aisément que la pénurie de main-d’oeuvre a eu des répercussions graves sur l’ensemble des institutions. C’est pourquoi nous ne voulons aucunement rejeter quelque blâme que ce soit sur ces travailleuses et travailleurs, notamment à la CNESST, auprès de qui nous intervenons. C’est donc à vous que nous faisons appel en tant que ministre responsable de cet organisme gouvernemental pour faire en sorte que des situations comme celle qui est décrite ci-bas cessent une fois pour toutes.

À CATTARA, nous ne pouvons admettre qu’un dossier concernant un cas d’amiantose avéré médicalement soit en attente d’une étude depuis décembre 2021, alors que l’on sait ce que cette maladie professionnelle insidieuse peut, à l’occasion, avoir une issue fatale à court terme.

De surcroît, nous trouvons tout aussi inacceptable qu’un tel dossier ne puisse même pas avoir d’agent attitré. Ce qui prive la victime de toute possibilité de voir sa réclamation analysée. D’autant que nous savons pertinemment que les personnes atteintes d’amiantose, issues du secteur minier, sont des travailleurs âgés. Pourquoi n’y a-t-il pas de mécanisme qui fixe des délais dans des cas semblables, alors que le travailleur n’a que six mois pour produire une réclamation faute de quoi il est hors délai et refusé automatiquement?

Pour ces considérations et pour ce cas qui est loin d’être unique actuellement, nous vous prions donc, M. le ministre, de faire en sorte que de telles situations cessent enfin, comme nous en avions eu l’assurance, il n’y a pas si longtemps.

Mario Dufresne

Directeur CATTARA