Campagne d’adhésion pour les six ans de l’APLTI

L’Association de protection du lac à la Truite d’Irlande (APLTI), qui a été fondée le 30 juillet 2015, a décidé de célébrer ses six ans d’actions et de mobilisation citoyenne avec une importante campagne d’adhésion.

« Beaucoup de chemin a été parcouru depuis, mais il en reste encore beaucoup à faire pour ralentir le vieillissement prématuré de notre lac et de la rivière Bécancour », explique Réjean Vézina, président de l’APLTI depuis sa fondation.

Pour soutenir les actions de l’organisme, dont plusieurs études scientifiques d’envergure et la réhabilitation de la qualité de l’eau du lac, le conseil d’administration lance une grande campagne de recrutement. « Tous ceux et celles qui se sentent préoccupés par l’état des cours d’eau de la Bécancour sont invités à devenir membre de l’association, pas seulement les résidents riverains du lac », précise M. Vézina.

Le chemin de Compostelle des canots et des kayaks

Bien que le lac à la Truite ne puisse plus rafraîchir les baigneurs en raison de la pollution minière, la nappe d’eau continue d’accueillir chaque année des centaines d’amateurs de kayak, de canot, de SUP, des pêcheurs ainsi que des ornithologues amateurs.

« L’écosystème du lac à la Truite est un patrimoine naturel incroyable et riche qu’il faut préserver pour les générations futures », dit M. Vézina.

Ce dernier ajoute que l’objectif à plus long terme est de faire en sorte que la rivière Bécancour devienne le chemin de Compostelle des canots et des kayaks.

Partageant cette vision, le Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC) a entamé le développement d’un projet pour mettre en valeur le potentiel pagayable des rivières de son territoire. Il souhaite développer des partenariats avec les organismes municipaux et touristiques de la zone Bécancour. En 2020, six municipalités riveraines ont d’ailleurs adhéré au programme Circuits-Rivières de Canot-Kayak Québec.

L’APLTI invite les citoyens intéressés par la cause à compléter leur adhésion ou à apporter une contribution volontaire directement sur le nouveau site Web, dès le 5 août.

Rappel historique

2015. L’urgence d’agir pousse des citoyens à fonder un organisme pour protéger le lac à la Truite d’Irlande qui est dans un état préoccupant. La nappe d’eau est en train de s’ensabler et de s’envaser, menaçant toute la faune et la flore locale.

2016. L’APLTI a à peine un an d’existence qu’elle amorce la plus importante étude paléolimnologique en Amérique du Nord, en collaboration avec l’Université Laval. Cette année-là, l’organisme obtient aussi une importante subvention du fédéral pour la restauration du barrage de l’étang Stater.

« Nous n’avions aucune expérience, mais nous avions la ferme volonté de réussir », souligne le président, Réjean Vézina. C’est le début d’une longue série d’actions pour protéger le lac à la Truite et, plus globalement, la rivière Bécancour.

2017. Le barrage de l’étang Stater est enfin restauré avec la participation de Canards Illimités. Jusqu’alors érodé d’un demi-mètre sur plus de 40% de sa longueur, il retrouve désormais ses fonctions d’origine, permettant ainsi à l’étang, aux cours d’eau en aval et à leur riche écosystème d’être préservés.

Canards Illimités mentionne d’ailleurs la restauration du barrage dans sa réputée revue Conservator publiée à travers le Canada. L’article, publié en anglais sous le titre Making a dam difference at the Étang Stater wetland, souligne l’incroyable travail accompli.

2018. Un rapport réalisé par l’organisme RAPPEL démontre que la qualité de l’eau de la rivière Bécancour et du lac présente une menace pour les organismes aquatiques et pour la santé humaine (activités de contact avec l’eau). De plus en plus d’organismes et de municipalités se sentent concernés par l’état de santé de la Bécancour. L’APLTI lance le projet Agir Ensemble – Haute-Bécancour.

2019. De nombreux déversements d’eaux usées sans désinfection, l’érosion et la non-stabilisation des résidus miniers continuent d’affecter la qualité de l’environnement de la rivière Bécancour et il est démontré que leur impact est réel et préjudiciable pour la santé des générations futures. L’APLTI déclare l’état d’urgence qui est immédiatement appuyé par les associations riveraines, de chasse et pêche et par beaucoup de municipalités en aval.

2020. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) confirme l’inaction du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) dans le dossier de la protection de l’eau. Le combat de l’APLTI est de plus en plus relayé dans les médias.

2021. L’APLTI modernise son logo et son site Web afin de poursuivre adéquatement sa campagne de sensibilisation nationale. L’organisme invite tous les citoyens et les citoyennes préoccupés par la santé de la Bécancour à devenir membres ou à apporter une contribution volontaire.

Témoignages

« La détermination de l’APLTI à faire bouger les choses est une grande source d’inspiration. En plus de participer au financement de l’étude paléolimnologique que nous menons sur les lacs du bassin de la rivière Bécancour, l’APLTI a participé activement au montage du projet, à la logistique de terrain, à l’accès aux ressources et aux échanges avec les parties prenantes. » – Olivier Jacques, doctorant à l’Université de Laval

« L’Association Chasse et Pêches de Plessisville (ACPP) est fière des travaux exécutés par cet organisme bénévole ainsi que toutes les réalisations faites envers la rivière Bécancour au cours des dernières années. L’état d’urgence y est depuis plusieurs années dans ce secteur de la Haute-Bécancour. L’ACPP est fier d’être partenaire de l’APLTI et son président peut compter sur notre appui. Bravo et félicitations! » – Daniel Brisson, président de l’ACPP

« Méti-Faune tient à remercier l’APLTI pour son implication et son aide immédiate pour la consolidation et la protection d’une rive de la rivière Bécancour secteur du cimetière (Black Lake). L’aide à la logistique, l’ingénierie, la recherche de financement et la firme pour l’exécution des travaux sont très appréciées. » – Gilles Falardeau, Méti-Faune