Campagne de sociofinancement pour aider Guy Goudreau

Une campagne de sociofinancement a récemment été créée sur le site www.onedollargift.com afin de venir en aide à Guy Goudreau, un producteur bovin de Sainte-Praxède atteint d’un cancer de l’intestin.

L’homme de 49 ans, qui s’occupe aussi d’encans, n’a pas d’assurance et ne se qualifie à aucun programme d’aide en raison de son statut de travailleur autonome. Il n’est d’ailleurs plus assurable après avoir subi un infarctus il y a quelques années. Comme il devra se battre pendant un à deux ans et qu’il ne pourra pas subvenir à ses besoins durant ce temps, il sollicite donc l’appui des gens. Il estime que pendant sa période d’inactivité, ses dépenses devraient monter à 50 000 $ pour subvenir à ses besoins et continuer à payer les factures de sa fermette qui inclut une douzaine de vaches de boucherie.

Conscient qu’il aurait pu souscrire à une assurance avant son infarctus, Guy Goudreau affirme n’avoir jamais pensé que ça lui arriverait à lui avant que le diagnostic ne tombe le 26 février dernier. «J’ai toujours travaillé à mon compte et la maladie, je n’ai jamais pensé à ça. C’est toujours pour les autres. Un moment donné, tu te réveilles et il est trop tard. Je crois que nous pourrions être surpris du nombre de gens travaillant à leur compte et qui n’en a pas.»

Il a récemment amorcé des traitements de radiothérapie et de chimiothérapie. Il doit se rendre au CHUS Fleurimont à Sherbrooke tous les jours pendant six semaines. Pendant son absence, des voisins s’occupent des animaux.

«Après la guérison, j’ai l’intention de refaire des encans et de continuer à m’occuper de ma fermette, c’est pourquoi je ne veux pas la vendre», dit-il.

Pas le seul

Caroline Bédard, présidente de l’Alliance québécoise des travailleurs autonomes, confirme qu’il ne s’agit pas d’une situation unique. «Ça arrive souvent malheureusement parce que lorsque l’on est travailleur autonome, on voit la montagne de frais à payer et on oublie ce bout-là. Avec l’Alliance, nous faisons des formations à ce sujet parce qu’effectivement, quand on tombe malade, il n’y a personne qui apporte de l’eau au moulin à part nous, donc l’assurance pour les maladies graves est très importante», indique-t-elle.

Selon elle, il y a beaucoup de travail à faire au Québec afin de mieux les encadrer. «Le statut n’est pas légalisé, alors il faut commencer par ça. Revenu Québec dit que les travailleurs autonomes existent, le gouvernement dit que non. Quand ils font des statistiques, ils les mêlent avec les employés à 40 heures semaine. Ils sont souvent bafoués et paient toujours trop cher.»

Enfin, Mme Bédard souligne qu’il y aurait au Québec environ 600 000 travailleurs autonomes.

Pour faire un don afin d’aider Guy Goudreau : www.onedollargift.com/ca-fr/Reve-Guy-Goudreau-je-veux-continuer-a-vivre-33783