Cinq MRC s’unissent dans un projet d’économie circulaire

Nous connaissons tous la récupération domestique du verre, du papier et du plastique à l’aide de nos bacs bleus. Mais qu’en est-il des résidus industriels dont certains pourraient être récupérés et transformés?

« Il peut arriver que ce qui est considéré comme un déchet pour une entreprise devienne une matière secondaire, et même première, pour une autre », indique Matthew Wallett, conseiller en économie circulaire.

Sa collègue Marie-Claude Bisson illustre ce phénomène par une action qui s’est déroulée en Estrie. « Un torréfacteur recevait ses grains de café dans des sacs de jute qui se retrouvaient invariablement dans les déchets. Ils ont toutefois été récupérés par une pépinière qui les déchiquette pour les transformer en paillis. Ainsi, on a éliminé des tonnes d’ordures dans les sites d’enfouissement. »

C’est exactement ce genre de maillage que Marie-Claude et Matthew chercheront à concrétiser dans le cadre du projet Économie circulaire Beauce-Appalaches-Lotbinière qui a été annoncé, le 3 juin, lors d’une conférence de presse virtuelle. « En fait, c’est une sorte de Tinder pour les poubelles », a illustré Jonathan V. Bolduc, préfet de la MRC Robert-Cliche.

Le projet réunit les MRC de Robert-Cliche, Beauce-Sartigan, de la Nouvelle-Beauce, des Appalaches et de Lotbinière, en collaboration avec les partenaires financiers Recyc-Québec et Desjardins. Il sera piloté pendant deux ans par la MRC Robert-Cliche.

Le mandat sera d’accompagner les entrepreneurs dans la recherche de partenariats afin de trouver des débouchés à leurs résidus, développer des produits écoresponsables, ou simplement accroître les efforts afin de diminuer les matières qu’ils envoient vers les sites d’enfouissement.

L’économie circulaire, c’est quoi ?

Les sites d’enfouissement seront bientôt à leur capacité maximale, et il en coûtera de plus en plus cher pour enfouir les matières résiduelles. L’économie circulaire permet de trouver des débouchés aux matières résiduelles qui sont, dans ce modèle, des ressources et non plus des déchets. Grâce à cette démarche, il est possible pour les entreprises de générer du profit, d’attirer et de retenir la main-d’œuvre et d’avoir accès à des marchés de plus en plus exigeants.

Passer de la théorie à la pratique demeure toutefois un défi pour les entreprises. C’est pourquoi, les partenaires du projet Économie circulaire Beauce-Appalaches-Lotbinière souhaitent soutenir et accompagner celles qui désirent amorcer une démarche vers cette transition.