Des bacs bruns de la Californie et de l’Ontario

Deux conseillers municipaux déplorent la façon dont le processus d’appel d’offres de fourniture et la distribution des bacs bruns pour la collecte des matières compostables a été effectué par l’administration de la Ville.

L’entreprise l’ayant remporté, Distribution Jean Blanchard inc. de Sherbrooke, était la seule conforme. Le contrat de 822 144 $ prévoit la fourniture de 10 000 bacs de 250 litres de marque Rehrig Pacific (manufacturier de la Californie), de 1130 bacs roulants de 360 litres de marque Rehrig Pacific, ainsi que de 13 040 minibacs de cuisine de 9 litres de marque Busch Systems (manufacturier de l’Ontario).

Jean-François Morissette et Marco Tanguay se sont opposés à cet octroi, mais les autres conseillers présents à la séance publique du lundi 5 juin ont voté en faveur.

«Nous avons un manufacturier situé à proximité, soit IPL, une entreprise de Saint-Damien. Il aurait pu les faire, mais au niveau des délais, il ne pouvait pas y arriver pour cet été. À la Ville, le projet semblait être pressant alors qu’on le savait depuis un an qu’on voulait des bacs bruns», a expliqué Jean-François Morissette.

Marco Tanguay abondait dans le même sens. «Je trouve épouvantable que l’administration n’ait pas donné plus de temps pour les soumissions. Ils ont donné un délai d’environ un mois. Ça nous a finalement donné qu’un soumissionnaire conforme provenant d’ailleurs», a-t-il soutenu.

Les deux conseillers ne pouvaient pas confirmer que les prix auraient pu être plus bas en laissant plus de temps aux entreprises pour soumissionner. «La probabilité était élevée», a toutefois souligné M. Morissette.

Ils trouvent également dommage qu’une entreprise fournissant des stages et des emplois à des étudiants de la région n’ait pas pu avoir une chance de réaliser ce contrat. «Nos jeunes qui étudient en plastique au Cégep, quand vient le temps d’envoyer un CV, ils ne l’envoient pas à l’extérieur, mais plutôt près de chez nous en Chaudière-Appalaches. La réglementation municipale pour les achats, c’est toujours régi par des procédures et des politiques où il faut exclure le gros bon sens. Encore une fois, on va à contrecourant. Je respecte la décision sauf que je ne l’endosse pas», a conclu Jean-François Morissette.