Éoliennes à Saint-Adrien-d’Irlande : il n’y aura pas de référendum

SAINT-ADRIEN-D’IRLANDE – Les dés sont jetés, deux pétitions remises à la municipalité de Saint-Adrien la semaine dernière annulent la tenue d’un référendum concernant l’avenir des éoliennes sur son territoire. Le conseil pourra donc aller de l’avant avec l’approbation de la population.

Rappelons que si une pétition en faveur de l’implantation des éoliennes était déposée avant mercredi 16 h la semaine dernière, le référendum serait annulé. « Selon la loi, les gens ont le droit de faire une pétition et si le résultat est de 50 % +1 en faveur des éoliennes, on pourrait décider de ne pas faire de référendum parce que ça voudrait dire que la majorité n’en veut pas », avait expliqué en entrevue avec le COURRIER FRONTENAC la mairesse de Saint-Adrien-d’Irlande, Jessika Lacombe.

Selon la directrice générale de la municipalité Ghislaine Leblanc, la pétition pour la zone dynamique contenait 204 noms alors que le minimum devait être de 193. Quant à la zone viable, la pétition contenait 179 noms alors qu’elle devait en avoir au moins 169.

Déception du côté de STADI2000

Jocelyn Desjarlais, porte-parole de STADI2000, le groupe opposé aux éoliennes à moins de 2 000 mètres des zones habitées, s’est dit déçu pour son groupe vis-à-vis la tournure des événements

« Nous sommes conscients de la légalité de la pétition, mais nous sommes tout de même déçus. Je trouve ça triste pour les deux parties parce que tout ce qui était demandé était un référendum. Un référendum ne met en cause personne, ça ne nuit à aucune des parties », a-t-il déclaré.

À présent, le groupe en est encore à discuter ce qu’ils feront après cet échec. La plainte contre quatre élus au directeur de la Commission municipale du Québec (CMQ) est présentement en traitement, le STADI2000 ayant reçu un avis de réception.

Il a aussi été question de recours juridiques, mais ils se laissent encore du temps afin de prendre une décision en ce sens. Selon M. Desjarlais, le dernier revers donne encore plus de légitimité à un dossier devant la justice.

Enfin, le porte-parole de STADI2000 n’a pas voulu commenter les rumeurs de pression de certains conseillers envers des citoyens afin qu’ils signent la pétition.

« La démocratie a gagné »

Pour la mairesse de Saint-Adrien-d’Irlande, Jessika Lacombe, le dossier du référendum est maintenant clos. « On entend toute sorte de choses. Ils devraient arrêter de s’attaquer au conseil. La démocratie a gagné. On a respecté les lois sur les élections et non, il n’y a personne en tant que conseiller qui ait forcé la main de qui que ce soit et aucun conseiller n’a signé la pétition. »

« Ils se trompent de cible, la majorité en veut (des éoliennes) et il y a eu énormément d’informations qui ont été données à ce sujet. Il y a eu un comité du oui et un du non et la population a tranché », conclut la mairesse.