Éthique : le ministre Laurent Lessard doit démissionner, dit le PQ

L’opposition péquiste réclame la démission du ministre des Transports, Laurent Lessard, au centre d’une controverse qui prend de l’ampleur chaque jour.

La porte-parole péquiste, la députée Agnès Maltais, a jugé jeudi qu’il devait se retirer, le temps qu’on fasse toute la lumière sur son rôle en lien avec les allégations de manquements à l’éthique qui pèsent contre un de ses anciens employés.

La veille, c’était le député Amir Khadir, de Québec solidaire, qui jugeait que le ministre Lessard n’était plus digne de siéger au conseil des ministres, pour les mêmes raisons, d’autant plus qu’il est chargé d’assainir les pratiques du ministère des Transports. Il est revenu à la charge jeudi pour réclamer son départ.

Quant à lui, le ministre Lessard continue de clamer son innocence, affirmant n’avoir rien à se reprocher. Il soutient avoir respecté la loi, suivi toutes les règles d’éthique en vigueur, et s’en remet au Commissaire à l’éthique qui doit statuer sur son rôle dans l’octroi d’une subvention accordée à l’entreprise dirigée par un de ses anciens conseillers, Yvon Nadeau.

L’intégrité et le jugement du ministre Lessard sont remis en question depuis des jours relativement à deux dossiers impliquant M. Nadeau, un ami personnel du ministre, qui a travaillé pendant plusieurs années à son bureau de circonscription à Thetford Mines, tout en oeuvrant dans le secteur privé.

En 2015, le gouvernement a versé une subvention de 3 millions $ à l’entreprise Pyrobiom Énergies, appartenant à M. Nadeau.

Le gouvernement a aussi versé une subvention de plus d’un million de dollars en 2008 à la station de ski du mont Adstock, située dans la circonscription de M. Lessard. Cette aide a ouvert la porte à un promoteur qui a construit des chalets au pied des pentes. Le gestionnaire de la location des chalets de la station de ski était le même Yvon Nadeau.

Les partis d’opposition jugent que M. Nadeau a donc pu tirer un profit personnel de sa proximité avec le ministre Lessard.

Yvon Nadeau a été à son emploi de 2003 à 2013, puis de 2014 à 2015, soit jusqu’à ce qu’il reçoive la subvention demandée un an plus tôt pour son entreprise au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles.

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