Forêt en ville : un projet en respect avec la nature

Un projet d’aménagement de sentiers pédestres situés sur les terrains appartenant à Méti-Faune est en cours dans le secteur de Black Lake à Thetford Mines. Nommé « Forêt en ville », celui-ci vise avant tout à rendre accessible à la population ce lieu en nature. 

Ces terrains s’étendent environ sur 700 mètres, entre la rue Christophe-Colomb, près de la Maison des aînés, et le cimetière, le long de la rivière Bécancour. Des sentiers y sont déjà existants, mais l’objectif est de les rendre davantage praticables, incluant pour les personnes à mobilité réduite, et d’en créer d’autres pour arriver à un tracé de près de trois kilomètres de long. 

François Drouin, président de Nation Métis Québec, qui représente 12 groupes autochtones hors réserves en province, Gilles Falardeau, vice-président de Méti-Faune, et Luc Falardeau, administrateur pour Méti-Faune, œuvrent sur ce projet depuis déjà un bon moment. 

« Nous travaillons en collaboration avec la MRC des Appalaches et la Ville de Thetford Mines afin d’aménager ces sentiers. Plusieurs sont à retravailler et c’est ce en quoi consiste la phase un que nous sommes en train de réaliser. Pour la phase deux, nous prévoyons la construction d’une passerelle au-dessus de la rivière entre les sentiers et le parc Saint-Charles. L’étape trois sera de réparer le glissement de terrain qui part du cimetière et qui s’en va dans la rivière », a expliqué M. Drouin.

Jusqu’à maintenant, le financement se fait principalement sous forme de subventions, mais des commandites pourraient éventuellement être demandées. La première partie comprend un budget de 15 000 $. Celui de la passerelle nécessitera des investissements de quelques dizaines de milliers de dollars. Le projet global pourrait quant à lui coûter jusqu’à 300 000 $. « Nous n’en sommes pas encore rendus là. Nous y allons une étape à la fois et dès que la première sera terminée, nous passerons à la deuxième », a indiqué M. Drouin.

Les trois hommes ont également d’autres plans en tête avec les sentiers pédestres, notamment celui de les prolonger vers Thetford Mines. Ils surveillent également de près les discussions entourant le retour de la rivière Bécancour dans son lit d’origine vers le lac Noir (mine Lac d’amiante). « En détournant la rivière, les terrains où elle est présentement située seraient transformés en sanctuaire pour la faune. Ce serait un très beau lieu d’observation », a expliqué Gilles Falardeau.  

Ils souhaitent de plus que les sentiers permettent de créer un lieu d’interprétation en culture autochtone. « Par exemple, nous pourrions inscrire les noms des arbres en langue autochtone. Nous prévoyons aussi faire des tipis où les gens pourraient aller et un lieu de réunion », a mentionné M. Drouin.

En plus de rendre ces terrains accessibles à tous, le but de Méti-Faune est de veiller à ce que la faune et la forêt soient protégées. En aménageant ce lieu, l’organisme veut ainsi s’assurer qu’il soit bien traité et respecté par la population.